Bondir.e à l’assaut des violences
En finir avec l’idée que la violence est un « mal nécessaire » pour progresser et apprendre. Comme un baptême du feu initiatique qui ferait partie intégrante de la formation. C’est ce qui anime la toute jeune association Bondir.e née en septembre 2020 lors du festival culinaire Cheffes et officialisée au printemps 2021.
À sa tête un collectif d’une vingtaine de chefs à l’image de Valentine Guenin, Laurène Barjhoux, Natacha Collet, Manon Fleury ou encore Marion Goettle. « Le fait de témoigner des violences que j’avais subies a été un électrochoc. J’ai réalisé qu’il fallait agir pour que les jeunes n’aient plus à passer par là », confie cette dernière. C’est donc tout logiquement que Bondir.e a décidé de concentrer son action là où tout démarre : dans les écoles hôtelières.
Programme de prévention
Des chefs bénévoles de l’association y ont déjà réalisé une vingtaine d’interventions en s’appuyant sur un programme de prévention contre les violences dans la restauration construit avec l’aide de l’AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail). Sous forme de modules de deux heures, il permet de faire réagir les étudiants concernant les termes juridiques qui définissent les actes de violences (harcèlement, agression, viol), définir les mécanismes de la violence et savoir réagir face à une agression.
Avec un impact d’autant plus fort que ce sont des professionnels qui s’adressent aux étudiants. « Nous ne sommes pas des formateurs n’ayant jamais mis un pied en cuisine. Ils savent l’implication que cela nous demande de venir les voir sur nos jours de repos. Nous démontrons aussi que l’on peut réussir dans nos métiers en évoluant dans la collaboration et la cohésion d’équipe », explique Marion Goettle qui dirige seule le Café Mirabelle, à Paris. L’association qui a pour l’heure une soixantaine d’adhérents vient d’ouvrir une antenne en Bretagne et souhaiterait en décliner d’autres sur le territoire.
Plus d'infos sur www.bondir-e.com