Plan de relance : l’aide aux cantines scolaires est ouverte
Le volet agricole du Plan de relance prévoit une enveloppe de 50 M€ de soutien aux cantines scolaires rurales. Dans ce cadre, un décret du 6 février, publié le 7 février au Journal officiel, met en place une aide en faveur des communes rurales ou leurs établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) désireuses d’équiper leur restaurant scolaire pour se conformer à cet objectif.
Cette aide sous forme de subvention peut être versée aux communes et à leurs groupements qui réalisent un investissement en matière d’équipements matériels ou immatériels ainsi que des dépenses de prestations intellectuelles, dans le cadre du service de restauration scolaire dont ils ont la charge, en vue de respecter les obligations issues de la loi du 30 octobre 2018 susvisée.
Si elles étaient éligibles en 2020 à la dotation de solidarité rurale, les communes pourront bénéficier, à partir de 1 500 € de dépenses, d’une aide de l’État « égale au montant » de ces dernières, dans la limite d’un plafond progressif, allant jusqu’à 33 000 €, au-delà de 56 000 € de dépenses. En Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion et à Mayotte, le plafond est porté à 63 000 € pour des dépenses dépassant 140 000 €.
Un arrêté du 6 février liste les matériels destinés au traitement des produits frais dont l’acquisition peut être subventionnée : éplucheuse, robot coupe-légumes, four pour cuisson à basse température, armoire frigorifique, mixer, extracteur de jus… L’achat de logiciel visant à suivre les approvisionnements durables et de qualité est aussi concerné par ce dispositif.
Restau’Co salue cette mesure qui permettra à des communes prioritaires d’être accompagnées dans la mise en place des objectifs de la loi Egalim, et en particulier l’achat de produits durables et la lutte contre le gaspillage alimentaire. Depuis 3 ans, l’organisation plaide pour le financement de la transition du secteur.
« Cette mesure, si elle est importante, ne sera pas suffisante. Environ 2 000 communes seront bénéficiaires de cette aide alors que les besoins sont plus larges avec 50 000 restaurants de collectivité sur le territoire », estime Restau’Co. Et d’alerter en particulier sur la situation des hôpitaux, qui produisent 300 millions de repas par an, et dont le budget alimentaire est le plus bas du secteur.
Retrouvez ici la liste des investissements pouvant bénéficier des aides
C.C