Baisse du bio dans les marchés publics alimentaires

Claire Cosson
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Poivrons bio

Pour la deuxième année consécutive, le cabinet conseil Ytera publie les résultats de son observatoire des marchés publics de denrées alimentaires.

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La société de conseil, Ytera, a récemment publié les résultats de son observatoire des marchés publics de denrées alimentaires. L’analyse porte sur les données de publiées en open-source sur l’année 2023, filtrée à travers deux codes : « les produits agricoles, de l’élevage, de la pêche, de la sylviculture et produits connexes » et « les produites alimentaires, boissons, tabac et produits connexes ». Après élimination des valeurs aberrantes, l’observatoire a regroupé 2 527 marchés pour un montant notifié de 1,637 Md€.
Dans le détail, 4,4 % des marchés publics de denrées alimentaires auraient ainsi été passés en bio correspondant à 3,7 % des marchés en montant. "Il s’agirait d’une baisse de 28,9 % par rapport à la part de marché en bio de 2020 à 2022 », indique le cabinet conseil. Une perte de vitesse sensible des produits issus de l’agriculture biologique alors que la loi Agriculture et Alimentation (Egalim) et la loi Climat et Résilience fixent des niveaux de 50 % produits bio ou sous signe de qualités ou certifiés dont 20 % minimum de bio et 60 % de produits durables pour les viandes et les poissons et 100 % pour la restauration collective de l’Etat.

Plus de fournisseurs locaux

Parallèlement, Ytera a analysé les marchés attribués à des fournisseurs locaux (département de l’acheteur ou d’un département limitrophe). Ces derniers ont le vent en poupe. Sur 477 marchés identifiés représentant un montant de 578 626 784 euros, 46,9 % ont été attribués localement (en nombre), soit une hausse de 7,8 % comparée aux données 2020-2022. L’augmentation atteint 17,8 % en termes de montant. Ytera s’est en outre penché sur la part des marchés attribués à des producteurs (vente directe) en 2023. Alors que le nombre de marché en vente directe diminue de 1,8 %, le cabinet conseil trouve intéressant de souligner que la part des montants de ces marchés, elle, augmente très sensibles (+62,7 %). 

Claire Cosson
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