Bretagne : 9 800 colis alimentaires pour les étudiants bretons dans le besoin
Les étudiants ne mangent pas à leur faim. C’est ce que dit l'Observatoire de la Vie Étudiante (OVE) qui a constaté en 2021 que 38 % des étudiants déclaraient s’être restreints sur leurs dépenses alimentaires, 18 % avouaient ne pas toujours manger à leur faim et 16 % reconnaissaient sauter des repas pour des raisons financières.
Malgré cela, l’Assemblée nationale a rejeté le 9 février la mesure avancée par la gauche (repas à 1€ pour tous) à 183 voix « pour » et 184 voix « contre ». La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a plaidé contre la mesure, dont elle a estimé le coût à au moins " 90 millions d'euros ". Dans ce contexte une enveloppe de 10 M€ a néanmoins été débloquée par l'Etat de façon exceptionnelle pour apporter une réponse immédiate à la précarité alimentaire des étudiants par l’intermédiaire des associations de lutte contre ce phénomène. Une partie des crédits a été ventilée, au niveau national, aux deux têtes de réseau qui agissent auprès de la population étudiante, via leurs épiceries sociales : la Fédération Française des Banques Alimentaires et l’ANDES.
Le commissaire à la Lutte contre la Pauvreté en Bretagne, Laurent Alaton, et le secrétaire général adjoint de la Région académique Bretagne, Robin Lagarrigue, ont réuni vendredi 3 mars, les associations d’aide alimentaire qui œuvrent auprès des étudiants des campus bretons, pour répartir les 325 000 € de crédits délégués au niveau régional, soit l’équivalent de 9 800 colis alimentaires permettant à un étudiant de se nourrir pendant une semaine et ainsi renforcer les actions des associations.