Restau’Co se mobilise face aux hausse de prix et ruptures de stocks 

Le réseau Restau’Co a organisé, ce mercredi 13 avril, un café débat consacré à la flambée des prix et les différentes ruptures de stocks qui frappent le secteur. Plus de 100 acheteurs, représentatifs de tous les segments de la profession, ont participé à cet échange. Au cours des discussions, les responsables de Restau’Co n’ont pas manqué de souligner l’alerte lancée au mois décembre dernier auprès des ministres concernés à propos de la mise en danger de la filière. « Alerte reprise dans une tribune et à l’occasion d’une intervention au Salon international de l’agriculture », ont rappelé Pierre Perroy (juriste au sein de la CGI) et Eric Juttin ( responsable marchés publics du Groupe Pomona et représentant la CGI). Ces derniers ont par ailleurs détaillé les différentes difficultés que subissent les acteurs de la filière, entre crise sanitaire et militaire, qui fragilisent leurs adhérents. 

Amandine Colin, responsable de la mission développement de la fonction achats au Département du Nord, a apporté son témoignage en sa qualité d’acheteuse. Elle a en outre expliqué les deux circulaires émanant du Premier Ministre à savoir :  le 23 mars (n° 6335 sur l’élaboration des contrats territoriaux de relance et de transition) et celle du 30 mars (n°6338 relative à l'exécution des contrats de la commande publique dans le contexte actuel de hausse des prix de certaines matières premières) qui appellent les acheteurs publics au soutien des filières et précisent les modalités à suivre pour l'application des hausses sur les marchés en cours. Des processus extrêmement complexes qui seront détaillés dans les formations achat public programmées par Restau’Co les 3 et 4 mai ou 8 et 9 juin et animées par Jean-Pierre Giacosa. 

Au terme de ces nombreux échanges, « dialoguer avec ses fournisseurs », est le mot d'ordre partagé par tous et repris par Sylvie Dauriat, présidente de Restau’Co. Dans cette période exceptionnelle, elle a également « appelé à une tolérance dans les objectifs qui sont fixés aux gestionnaires pour leur permettre de préserver l'essentiel : adapter les menus pour conserver la mission de nourrir le plus grand nombre. »
Reste malgré tout une question cruciale à laquelle personne n’a encore de réponse : qui va payer ? Sachant que les adhérents ont déclaré "s'inquiéter pour leur budget" et qu’une minorité peut compter sur une revalorisation budgétaire.