Machefert redécolle avec son plan Phénix

La longue traversée du désert du Groupe Machefert est terminée. Après avoir connu cinq années de procédure lors d’une inédite descente aux enfers occasionnée par la crise du Covid et un fonds agressif qui a failli le mettre au tapis, voici ce groupe hôtelier de nouveau en selle et prêt à repartir en développement. Sorti de redressement judiciaire le 11 juillet dernier et accompagné depuis le 6 août dans un deal associatif, tant dans la restructuration de son passif que dans le financement de sa croissance, par un vrai partenaire, Bain Capital, le groupe de boutique-hôtel (16 hôtels, 7 restaurants, 5 bars et 3 speakeasys et une plage privée) peut se projeter à travers son nouveau plan biennal, baptisé à juste titre Phénix. 

Dès l’automne 2025, un programme d’une vingtaine de millions d’euros de rénovations couvrira plusieurs établissements emblématiques dont le Kube Saint-Tropez, le Normandy Hôtel (Paris 1er), le 1K (Paris 3e), la Villa Luxembourg (Paris 6e) qui sera rebaptisée et Marrakech. Digitalisation et IA viendront enrichir l’expérience client et automatiser de nombreuses tâches tandis que la Machefert Academy, plateforme de formation interne, permettra de former et fidéliser les talents. 

Kevin Machefert, CEO, évoque également les ambitions de croissance externe. Le groupe regarde ainsi des actifs en moyenne montagne, à Paris et aussi à 1h00 de Paris, en région Paca, et sur le littoral atlantique sud-ouest.
A chaque fois, les concepts devront être innovants et immersifs et comporteront une activité événementielle, de bar et de restauration au sens large). Si des opportunités d’acquisitions de restaurants « stand alone » ne sont pas exclues, elles devront pouvoir s’intégrer dans une logique d’environnement, d’écosystème et de synergies au sein du groupe. Ce dernier a réalisé 44 M€ de CA en 2024 (78 % en hébergement, 22 % en F&B&E* et spa).
 

*Food & Beverage & Events