Snacking : le sandwich, leader de la pause-déjeuner

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Pendant la crise sanitaire, il s’est fait discret. Il fait peu parler de lui, laissant la place aux burgers, pizzas et autres pokés. « Il » ? C’est le sandwich que la dernière étude de CHD Expert, publiée à l’occasion de l’édition d’octobre du salon Sandwich & Snack Show, place en tête de la pause déjeuner avec un bond de 9 % depuis 2019. « Nous avons réalisé cette étude entre le 30 juin et le 5 juillet pour la période du 21 au 25 juin sur un échantillon de 1 000 consommateurs », explique Nicolas Nouchi, directeur du cabinet CHD Expert.

C’est le retour en grâce du sandwich, qui est plébiscité à 45 % des consommateurs. Il est suivi de la salade (33 %). Le burger quant à lui n’arrive qu’en 3e position (31 %) et perd 8 points. Si on ajoute le kebab, + 3 %, le panini, qui stagne, et le croque-monsieur, qui gagne 4 points, c’est une échappée des sandwichs toutes catégories.

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L’explication ? « Le sandwich est une valeur refuge et surtout les boulangeries faisaient partie des commerces dit “essentiels” durant la crise. Or ces dernières ont été résilientes en (re)lançant leur activité snacking », précise Nicolas Nouchi. Une enseigne comme Land & Monkeys, inaugurée en 2020 réalise 25 % de son chiffre d’affaires en snacking. C’est aussi le cas du réseau Ange, devenu 2e réseau de boulangerie de France avec un CA de 187 M€ et un taux de croissance de 6 à 10 % selon les mois. Ou encore le réseau Fischer dont l’activité snacking a progressé de 10 %, notamment avec une offre innovante de sandwich-burger.

Même McDo s'est lancé dans le sandwich baguette

Le succès du sandwich est aussi porté par les mastodontes de la restauration rapide : Subway dont la cote auprès des jeunes ne se dément pas. Ces derniers n'ont pas hésité à se faire livrer durant toute la période de fermeture. Ou encore de McDonald’s France qui a lancé les McBaguette pendant la crise en édition limitée. Le plébisicite a été tel que le sandwich baguette est rentré à la carte de l’enseigne.

Enfin, le succès vient aussi des indépendants qui redoublent de créativité pour challenger les acteurs de la restauration rapide en proposant des sandwichs provenant des quatre coins du monde. Et la liste est longue : il y a le sando japonais, de Sando Club, repris par Sushi Shop ; les grilled cheese présentés par Grilled Cheese Factory que l’on retoruve chez Homer Lobster ; les ban-mih vietnamiens ; la vague des sandwichs issus de la street-food israélienne, le fameux sandwich au Sofrito de Shosh ou le sabish de Dizen qui a ouvert à Pigalle. Dans cette même veine, la queue est longue chez Alfi (toujours des sandwichs israéliens) qui vient de faire une collab’ avec le gagnant de Top Chef, Mohamed Cheick. Résultat, le succès est au rendez-vous et le ticket moyen de ces produits dépasse les 10 € !

Constat identique chez Daunat. L’entreprise a vu son activité sandwich superformer en 2021 avec des taux de croissance à deux chiffres, et ceux toutes gammes confondues. « Le sandwich est le vaisseau amiral du snacking », déclare-t-on chez le breton.

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« En 2021, le sandwich est une valeur refuge. L’offre est premium, transparente et encore plus gourmande. »

Nicolas Nouchi, directeur de CHD Expert

Les chiffres-clés

• 45 % des clients plébiscitent le sandwich à la pause déjeuner.

• 24 millions, c’est le nombre annuel de consommateurs français, clients chez Subway.

• 16,47 Md€ de chiffre d’affaires de la restauration rapide.

• 48 800 c’est le nombre d’unités de restauration rapide. En progression de 11 %.

• 10,70 € c’est le montant du panier moyen d’un repas snacking.

Myriam Darmoni