Ewag, le nouveau concept de Pomme de Pain décrypté
Ewag, un nouvel acteur dans le monde de la restauration rapide, né de la rencontre entre Pomme de Pain et Work & Go. Les dirigeants des deux sociétés nous expliquent ce nouveau concept, assez révolutionnaire.
Une aventure humaine
Ewag ? C’est Eat Work & Go, le nouveau concept cocréé par Pomme de Pain et Work & Go. « Notre rencontre est une aventure humaine. Nous sommes des alumnis de l’ESCP », déclare d’entrée Nicolas Papageorgopoulos, CEO de Pomme de Pain. Et Léonid Goncharov, cofondateur de Work & Go avec Jean-Briac Danès de compléter : « Nous voulons unir nos efforts afin de répondre au mieux aux nouvelles attentes des consommateurs ».
Capter les travailleurs nomades : le nouvel enjeu
On le sait depuis le Covid, les comportements et les attentes des consommateurs ont été bouleversés. « Plus que télétravailleur, le travailleur est nomade », argumente Léonid Goncharov. L’homme est spécialiste du coworking. Il a fondé les Anticafés, revendus il y a deux ans et créé Work & Go, des espaces dédiés au « pause travail ». A ce jour, il en existe 7, installés dans des endroits de passage, en dehors des grandes villes. En particulier, sur les aires d’autoroutes, gérées par Argédis (Total Energies). « Nous en avons 15 en développement. Le déploiement se fait dans le cadre de l’électrisation des aires d’autoroutes et le développement des voitures électriques », complète Léonid Goncharov. On estime le nombre de télétravailleurs à 500 000 qui chaque jour recherchent un tiers-lieu, selon l’Insee. Et 1 jour par mois est télétravaillé dans un tiers-lieu. C’est dire si l’enjeu est de taille.
Une offre qui s'adapte aux espaces
Aujourd’hui Pomme de Pain, qui a fait évoluer son concept, détient 85 points de vente et réalise un chiffre d’affaires de 35 M€. Installée en centre-ville et centre commercial, elle vise le travel retail (gare, aéroport et autoroute), qui représente 10 % de son parc actuellement mais 40 % de son CA. « Nous voulons permettre aux gens de s’arrêter dans un espace fermé, une « bubble » afin de préserver la confidentialité, ou ouvert. On leur offre un espace de travail adapté et une offre de snacking adaptée. Ces espaces peuvent être installés dans nos kiosques de 30 m2 ou en vending. Cependant ces cabines de coworking peuvent aussi être installées dans nos établissements de 200-300 m2, comme le restaurant de Belle-Epine (94). Chez nous, les travailleurs de passage représentent 15 à 20 % de notre clientèle », analyse Nicolas Papageorgopoulos.
Une identité préservée
Concrètement les deux entités de marques seront conservées, et l’identité Pomme de Pain restera toutefois bien visible. L’accès est libre, mais pour plus de praticité, une appli existe afin de réserver son passage. « Aujourd’hui, nous voyons des clients réserver leur passage en autoroute 2 à 3 jours à l’avance », explique Léonid Goncharov. Et Nicolas Papgeorgopoulos de conclure : « nous avons uni nos forces pour créer un écosystème qui tourne et qui répond aux attentes des consommateurs. Notre modèle économique est très travaillé, aussi bien en opérationnel qu’en amont pour avoir un retour sur investissement. Notre target dans les années à venir : 120 points de vente ». En attendant, les appels d’offres sont en cours.