Stéphane Jego demande la création d'un collectif, 16 000 signataires en 24 h !

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Mise à jour jeudi, 19 mars
Plus de 15 922 signataires ont déjà signé l'appel à la mobilisation de Stéphane Jego, parmi lesquels des chefs prestigieux comme Alain Ducasse, Guillaume Gomez (chef des cuisines de l'Elysée) ou Jean-François Piège (Le Grand Restaurant).
Si vous aussi, vous voulez signer la pétition, c'est ICI

Alors que nous éditions hier la lettre de Stéphane Jego au gouvernement, le chef-propriétaire de L'Ami Jean, à Paris va plus loin et appelle à la création d'un collectif.
« Emmanuel Macron l’a martelé : « C’est une crise sans précédent ! ». Alors, écrivons chacun et ensemble, indépendants, petites et moyennes entreprises, les lignes qui nous font défaut aujourd’hui ! La seule issue à cette crise économique, qui s’annonce fatale pour nombre d’entre nous : pousser le gouvernement à décréter l’état de catastrophe naturelle sanitaire afin que les assurances nous indemnisent.", explique en préambule Stéphane Jego.

Appel à un collectif pour la sauvegarde des commerces de France.

« Comme vous tous, samedi à minuit, j’ai dû fermer mon restaurant, L’Ami Jean. Comme vous tous, j'ai écouté les allocutions de notre Président Emmanuel Macron et du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Comme vous tous, je mesure l'importance de ces déclarations, mais pour nous tous, artisans, commerçants, indépendants et petites entreprises, de nombreuses zones d'ombre persistent pour demain. Je ne sais pas combien de temps nous devrons rester fermer, mais ce temps-là, utilisons-le pour organiser et garantir notre réouverture.

La seule issue à cette crise économique, qui s’annonce fatale pour nombre d’entre nous : pousser le gouvernement à décréter l’état de catastrophe naturelle sanitaire afin que les assurances nous indemnisent. Nous avons chacun appelé nos assureurs et chacun a reçu la même réponse. Mais rien n’est perdu car rien n’est écrit.

La situation est inédite et nous nous devons de nous battre pour sauver nos établissements ! Personne ne le fera à notre place et les assureurs, qui sont fédérés, se sont, eux, déjà organisés pour échapper à la crise.

Emmanuel Macron l’a martelé  : «  C’est une crise sans précédent  !  ». Alors, écrivons chacun et ensemble, indépendants, petites et moyennes entreprises, les lignes qui nous font défaut aujourd’hui ! Que l’individualité de chacun – via vos contacts médias et les réseaux sociaux – se mette au service du collectif.

J’en appelle à une mobilisation autant historique qu’apolitique car il ne s’agit pas de prêcher pour telle ou telle paroisse. L’état de catastrophe naturelle sanitaire est notre seule issue. Nous sommes les premiers créateurs d'emploi en France, il est nécessaire pour le pays que nous passions cette nouvelle crise. 

Emmanuel Macron a annoncé, lundi soir, une aide de 300 milliards d’euros pour garantir les prêts bancaires et mardi matin, Bruno Le Maire a promis 45 milliards d’euros pour les entreprises.

Suis-je le seul à me demander pourquoi il n’a été mentionné à aucun moment le rôle des assurances  ?  Serait-il juste que les assurances (220 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018) et leurs réassurances (234 milliards d’euros de CA en 2018) soient les seules à s’en sortir indemnes ? 

Sans à aucun moment nier «  la guerre sanitaire  » à laquelle nous sommes confrontés, nous nous devons de penser à demain, à nos entreprises, nos salariés et la base de notre métier  : artisans, éleveurs, producteurs…  L’état de catastrophe naturelle sanitaire est capitale pour l’ensemble des professions. 

Stéphane Jégo.

RESTAURANT L’AMI JEAN

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