STRATÉGIE
Quel bilan dressez-vous de vos différentes acti-vités pour l’année 2018 ? L’activité des magasins a-t-elle été pénalisée par le mouvement des Gilets jaunes ?
En 2018, nous avons connu une légère croissance de nos ventes. La quote-part de la restauration continue de progresser – elle est désormais de 69 % –, portée par une augmentation de la fréquentation et le développement de l’ultrafrais. Comme en 2017, l’activité restauration rapide surperforme. L’activité grands comptes poursuit son développement, à la fois en restauration collective et en restauration commerciale, et correspond parfaitement à notre volonté de développer la restauration sous toutes ses formes.Le mouvement des Gilets jaunes a impacté fortement le chiffre d’affaires du mois de novembre et, dans une moindre mesure, celui du mois de décembre. Il a donc freiné la croissance qui avait été réalisée à fin octobre. La livraison de marchandises à nos exploitants a également été perturbée.
Comment se sont comportés les principaux rayons ?L’ultrafrais, la crèmerie, le surgelé et la brasserie sont les rayons qui ont bien performé en 2018. Le vin reste le rayon pour lequel nous avons une réelle marge d’amélioration. C’est pourquoi nous avons lancé une réflexion globale sur ce rayon. C’est un dossier prioritaire pour la fin 2019 et 2020. Par ailleurs, nous avons engagé un chantier pour mieux segmenter notre offre par cibles clients restaurateurs et nous allons développer de manière plus conséquente nos marques propres, lesquelles représentent environ 20 % de nos ventes.
Quelles ont été les synergies développées avec le groupe Carrefour durant l’exercice écoulé ?Elles sont nombreuses et elles nous permettent de nous inscrire pleinement dans l’objectif du groupe de refondre l’offre au service de la qualité alimentaire. Cela nous a permis, lors du dernier Sirha, d’affirmer notre engagement en faveur du manger bon et sain au travers de nos différentes gammes de produits : cuisine végétale, bio et produits sous labels et d’origine avec plus de 1 000 références. Je pense que cela a été une belle démonstration de ce que nous étions capable de faire et qui pourra encore se développer dans le futur. Des synergies existent également dans le domaine des MDD et dans celui de l’e-commerce.
Vous souhaitiez accélérer le déploiement du nouveau concept de magasin lancé il y a deux ans. Par ailleurs, 11 magasins étaient rénovés il y a un an. Où en êtes-vous ?Nous poursuivons la modernisation du parc. Nous avons rénové 9 magasins en 2018, et à la fin de l’année nous avions 99 établissements rénovés qui représentaient 75 % de notre chiffre d’affaires. Cette modernisation du parc est reconnue par nos clients. Les indicateurs de satisfaction et de recommandation de notre baromètre annuel se sont améliorés de façon significative. Par ailleurs, l’écart de performance entre les établissements rénovés et les autres est toujours aussi important, notamment en ce qui concerne l’ultrafrais et le nombre de clients restaurateurs. Nous avons la volonté de terminer au plus vite la rénovation du parc. Nous comptons rénover 12 établissements en 2019. Cela a déjà démarré avec Tours et Orléans. Cette rénovation peut d’ailleurs parfois nous conduire à transférer quelques établissements : cela a été le cas cette année sur Nantes et Niort. Nous avons déjà 3 projets de transferts validés.Pour le nouveau concept, abouti après les ajustements mis en place, nous avons créé une « version XL » de 1 700 m² de surface de vente pour des potentiels plus importants, ce qui a été le cas lors des transferts de Nantes et de Niort. Nous disposons désormais de 2 formats. Après Béthune en début d’année, nous aurons une ouverture fin 2019-début 2020 et nous avons des projets de validés, pour des ouvertures ou des transferts, sur 2020 et début 2021.