[Top 100] « Nous restons tournés vers le service et l’accompagnement des clients »

Il s’est déroulé en 2 temps. La période janvier-février a connu des turbulences du fait qu’il y avait encore des contraintes sanitaires mais avec une activité qui avait tendance à être dans la continuité de ce que nous avions vécu fin 2021. Et puis, à partir de mars, la machine s’est accélérée, et l’activité est extrêmement soutenue. Mai et juin sont des mois d’exception. Globalement, sur ce premier semestre, les adhérents de Distriboissons surperforment et enregistrent + 20 % en valeur par rapport à 2019. Il y a bien sûr un effet inflation mais les volumes sont au rendez-vous, car il y a une belle reprise de la fréquentation dans les bars, sur les terrasses et dans le monde de la nuit. Les gens veulent se faire plaisir, ce qui explique la consommation de spiritueux et cocktails, les champagnes et autres effervescents. La bière est également bien repartie avec des croissances positives : + 10 % en valeur et + 8 % en volume.

Le tourisme est revenu en région parisienne : les voyageurs étrangers sont là, les taux d’occupation en hôtellerie et les réservations en restauration sont très élevés. De fait, la région parisienne remonte en positif par rapport à 2019 depuis avril-mai alors que toutes les autres régions étaient déjà passées en positif. Si cela continue - tout dépendra bien sûr de l’été - l’année 2022 sera bien supérieure à 2019.
 

Il y a effectivement des demandes de hausses importantes des fournisseurs en 2022, qui ont été maîtrisées dans la mesure du possible. C’est aussi notre rôle de centrale d’achat de ne faire ressortir que la vraie part de l’inflation, mais pas de l’opportunisme. Il ne faut pas nier la réalité de ces augmentations, de l’ordre de 5 %, qui dans l’ensemble ont été répercutées aux clients à l’issue des négociations. Nous entrons actuellement dans une deuxième phase où quelques fournisseurs essaient de revenir à la charge pour passer des hausses supplémentaires. La consommation étant particulièrement forte - jusqu’à +  40 % dans les spiritueux - cela donne envie à certains fournisseurs de jouer la carte de la réouverture des tarifs.

Le sujet concerne surtout les chauffeurs livreurs, car c’est un vrai métier de service, et nos adhérents l’avaient anticipé dès 2021. Lors de notre convention, en mars, l’une des thématiques à l’ordre du jour portait sur le recrutement, l’environnement salarial, la motivation et la formation. Oui, il y a des tensions, mais le travail ayant été fait en amont pour avoir le nombre de personnes nécessaires, cela se passe globalement plutôt bien. Nous sommes davantage confrontés aux décalages des livraisons des fournisseurs qu’aux difficultés de livraisons des adhérents aux clients. Les ressources humaines sont là et le service est assuré. D’ailleurs, les adhérents de Distriboissons prennent des parts de marché.

La gestion des tarifs ainsi que la fluidité et la disponibilité des produits restent nos priorités en tant que groupement d’achat. Il s’agit d’assurer la continuité du service dans tous les cas et de maîtriser les velléités d’inflation d’un certain nombre de fournisseurs. Nous restons tournés vers le service et l’accompagnement des clients.

La transformation digitale est menée directement par les adhérents eux-mêmes. Le dossier RSE reste, quant à lui, dominé par la logistique urbaine. Les adhérents sont très impliqués dans les ZFE et en particulier les chartes de logistique urbaine. Enfin, l’accès aux centres-villes et le choix des énergies constituaient la deuxième thématique de notre convention au mois de mars. Sur ces sujets, nous travaillons beaucoup en partenariat avec la CGF et, entre autres, son prestataire de service Logistic Low Carbon.