Sirha Europain : les belles heures de la boulangerie française
Du 26 au 29 mars, la boulangerie-pâtisserie est à l’honneur lors du salon Sirha Europain. Une édition 2022 réinventée qui s’ouvre à tous les acteurs du foodservice de la restauration et du snacking.
Du 26 au 29 mars, la 24e édition du salon Sirha Europain célèbre la « French Bakery », la boulangerie-pâtisserie à la française, engagée de surcroît. Ce salon, propriété du Syndicat des équipementiers Ekip, est organisé par GL Events. Europain fait donc désormais partie de l’écosystème Sirha Food, d’où sa nouvelle dénomination « Sirha Europain ». Un salon qui, depuis sa dernière édition, s’est fortement recentré sur la boulangerie à la française. « Il a muté. Le pain c’est avant tout de la farine, de la levure et de l’eau. Nous avons voulu revenir aux fondamentaux, à cette fameuse french bakery que nous envie le monde entier », explique Luc Dubanchet, commissaire général de l’événement.
Les viennoiseries françaises s'exportent
Car cette boulangerie française s’exporte : sur les 8,2 Md€ de chiffre d’affaires réalisés en 2020, 2 Md€ l’ont été à l’export. Et les produits qui connaissent un vrai succès à l’étranger ce sont les viennoiseries, notamment le croissant (68 %), juste devant le pain au chocolat (48 %). Les principaux pays sont la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cette édition est donc l’occasion idéale pour faire le point sur cette fameuse boulangerie-pâtisserie, qui s’est incroyablement réinventée durant ses deux années de crise, même si elle avait commencé sa mue bien avant.
Les clients veulent de la transparence
Car si les étrangers nous envient ce savoir-faire, il est aussi plébiscité par les Français. En 2021, 96 % d’entre eux considèrent que la boulangerie indépendante reste le premier lieu d’achat du pain. Et la transparence est la principale préoccupation : 60 % des consommateurs souhaitent connaître l’origine des produits, leur composition et les processus de gestion du gaspillage par le commerçant.
Une boulangerie engagée dont la thématique sera le fer de lance de cette édition. Des problématiques largement abordées durant le salon grâce aux nombreux exposants : l’ensemble de la meunerie sera présente ainsi que les équipementiers pour présenter leurs innovations. Inédit cette année, le pôle Start-up, créé avec le soutien de la FEB et de la CCI Paris Ile-de-France, pour découvrir les jeunes pousses de la tech française. Mais aussi la scène Restauration-Snacking, dont se sont emparés les professionnels de la boulangerie depuis le début du Covid (cf. Snack n° 56).
Pour les accompagner dans la mutation de la demande, cette scène est le lieu de rencontre, de partage et d’échange. « Cette scène snacking était une évidence. Désormais, la boulangerie ne se cantonne plus à proposer des sandwichs. On y trouve aussi des hot-dogs, des burgers, des plats chauds », commente Luc Dubanchet. Ainsi un certain nombres d’acteurs viendront rapporter leurs expériences et présenteront des masterclass à l’image de Moïse Sfez (Homer Lobster), Joël Defives (Baptiste) ou Anthony Courteille (Sain). Enfin, Sirha Europain c’est également un forum avec de nombreux intervenants et des concours : la coupe du monde de la boulangerie, la coupe de France des Écoles, et la finale Europe de la coupe du monde de la pâtisserie.
Les chiffres à retenir
• 6 Md c’est le nombre de baguettes vendues chaque année.
• 300 c’est le nombre d’exposants qui viendront présenter leurs nouveautés.
• 180 000 c’est le nombre de salariés en boulangerie-pâtisserie. On estime que plus de 21 000 emplois seraient à pourvoir.
• 33 625 c’est le nombre d’entreprises de boulangeries-pâtisseries.
• 43 % des Français souhaitent trouver une offre snacking élargie en boulangerie.
Sources : Sirha, FEB, CNPBF.
« C’est essentiel de respecter la tradition boulangère française. Je travaille des blés anciens, des levains naturels et des fermentations longues, 24 heures au minimum. Ma farine est livrée en péniche. Et je donne mes invendus aux associations du quartier. »
La Coupe de France des écoles fait son cinéma
Ce concours, créé par Ekip en 2009, met à l’honneur les métiers en manque de professionnels et les formations d’excellence. Cette année, le thème retenu est le Cinéma et les films cultes. Il s’adresse à tous les jeunes en formation de moins de 22 ans. La catégorie Espoirs vise les étudiants en CAP, MC et seconde et première de bac Pro. La catégorie « Excellence » est, quant à elle, ouverte aux BP, BTM et terminale bac pro. Les 10 équipes finalistes sélectionnées en novembre dernier s’affronteront le 26 et le 27. Le jury est présidé par Raoul Maelder (La Boulangerie Alsacienne, Paris), accompagné de Keiko Nagaé, chef pâtissière japonaise, formatrice internationale. Une édition parrainée par Joël Defives et Domitille Flichy.