Chronique d’une fermeture annoncée

Myriam Darmoni
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Depuis hier soir, les bars, les cafés, les restaurants ont fermé leurs portes, jusqu'à nouvel ordre. La décision a été annoncée par le Premier ministre, Edouard Philippe.
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Depuis hier soir minuit, les bars et restaurants ont donc fermé leurs portes jusqu’à nouvel ordre. Sur les réseaux sociaux, les enseignes prennent la parole pour dire au revoir. « Il n’y aura pas de brunch chez Castel à Ménilmontant, mais on est là pour le pain et les gâteaux ! » écrit Benoît Castel sur son compte Instagram.

Alors que le gouvernement réagissait jusqu’alors assez mollement à la propagation du virus, tout s’est accéléré jeudi soir avec la prise de parole du Président de la République Emmanuel Macron. Vendredi, la Belgique prenait la décision de fermer les bars et restaurants. En France, les restaurateurs retenaient leur souffle, savaient qu’ils avaient une épée de Damoclès au-dessus de leurs établissements. Sur les marchés, l’ambiance était à l’affolement. Les sociétés de livraison, Deliveroo ou Food Chéri par exemple, envoyaient à leurs clients des messages pour les rassurer et expliquer que tout était fait assurer des consignes de sécurité sanitaire. Chez Deliveroo, le message était signé de Will Shu, le fondateur, en personne.

Déjà, les difficultés financières s’amoncelaient, la baisse de fréquentation était drastique. Le gouvernement en a décidé autrement : « Il y a encore trop de monde dans les restaurants. Les premières mesures mises en place pour lutter contre l’épidémie sont imparfaitement appliquées », a affirmé hier soir le Premier ministre Edouard Philippe. En deux jours, le nombre de cas avérés a doublé, passant à 4500. « Nous avons décidé la fermeture dès minuit et jusqu’à nouvel ordre des lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays. Cela concerne les restaurants, cafés, cinéma et discothèques… Les commerces sont également concernés par cette fermeture à l’exception de ceux jugés essentiels », a expliqué le Premier ministre.

Ce matin, la France se réveille sonnée, confinée. « C’est un grand choc économique et sociétal » a réagi ce matin sur France Info, Jean-Pierre Chedal, vice-président de la confédération des commerçants chargé de l’alimentation et président délégué du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie-restauration (GNI).

Aujourd’hui, nous avons encore le droit de sortir pour aller voter. Et après ? En attendant, la livraison à domicile à de beaux jours devant elle !

Myriam Darmoni
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