Collège culinaire de France : un collectif engagé dans la coopération

Jean Charles Schamberger
Association
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Avec plus de 1 000 inscrits sur la journée, et quelques nouveautés dans son format, la Grande rencontre du Collège culinaire de France (CCF) se déroulait ce lundi 18 octobre à Ground Control (Paris XIIe) en présentiel et en live. Un rassemblement placé sous le signe de la coopération -à la fois socle du CCF et productrice de valeur- et de l’interactivité entre ses membres : restaurants et producteurs de qualité. « Pour avoir une véritable coopération, il faut rentrer dans le métier de l’autre, apprendre et comprendre ce que fait l’autre, et pas seulement l’observer », a insisté Christian Regouby, délégué général du CCF.

Entre retrouvailles, témoignages, marché complice, collation en co-création et ateliers discussions, les artisans, producteurs, éleveurs, restaurateurs, ont confirmé leur volonté d’assurer la pérennité de l’artisanat culinaire et de sa diversité. Ils ont évoqué leurs valeurs (partage, solidarité, transmission…), leurs expériences, leurs passions, leurs convictions et leurs engagements qui font du CCF « un collectif pas comme les autres ».

Célia Tunc, secrétaire générale du CCF, a évoqué plus particulièrement cinq points. 1-La sélection et le contrôle : il en effet de plus en plus difficile de rentrer au CCF et d’y rester. 2-La diversité, ADN de l’artisanat, force du CCF et « seule arme contre l’industrialisation de la production, de la restauration et de l’alimentation ». 3-L’indépendance financière (zéro sponsor depuis la création de l’association, il y a 10 ans). 4-Les territoires : la présence du CCF va être encore renforcée dans les territoire avec de plus en plus d’événements, avec la formation de référents pour porter encore mieux les messages. 5-La team CCF, à savoir : les femmes et les hommes du CCF qui œuvrent chaque jour, au téléphone ou dans les territoires, auprès des adhérents (2 600 membres).

« Nous sommes les premiers acteurs pour reterritorialiser et relocaliser ce que la mondialisation a trop externalisé. Ne nous dépossédons pas de nos savoir-faire, gardons-les, protégeons-les », a déclaré pour sa part Alain Dutournier, co-président du CCF. « Au-delà de notre combat sur la transparence des pratiques de production et de restauration, au sein de notre univers, nous avons une obligation humaine et citoyenne de transmission, pas seulement dans nos équipes mais aussi à la société toute entière, sur ce que manger veut dire, sur le plaisir et la santé, pour notre relation aux autres et pour notre relation à tout le monde du vivant. C’est notre responsabilité, c’est notre ardente obligation », a expliqué quant à lui Alain Ducasse, co-président du CCF.

Jean-Charles Schamberger

A télécharger :
-La nouvelle édition du rapport annuel du CCF, avec un dossier spécial consacré à la coopération.

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La traditionnelle photo de groupe de la Grande rencontre annuelle du Collège culinaire de France.

Jean Charles Schamberger
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