Investissements : Transgourmet mise sur l’innovation

L’optimisme est de rigueur chez Transgourmet. 2022 est une bonne année qui devrait se terminer sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 1,6 Md€, estimait-on fin novembre en interne*. Boulangerie-pâtisserie, restauration commerciale, restauration collective : quelle que soit la clientèle, toutes les activités du distributeur foodservice sont en progression, non seulement par rapport à 2021 (1,2 Md€) mais aussi par rappor t à 2019 (1,250 Md€). « Notre offre One Stop Delivery qui consiste à livrer en une seule fois tous les besoins du client pour le lendemain, y compris les fruits et légumes frais, a été un accélérateur, tant du volume que du rythme de commandes de nos clients, et ce, dans toutes les catégories. Notre concept convient très bien aux entrepreneurs de la restauration qui veulent se développer assez rapidement, partout en France et même à l’étranger, en franchise ou en propre », commente Yves Cebron, directeur commercial et de l’offre de Transgourmet France. 

Treize des quinze premières chaînes de fast casual de l’Hexagone sont aujourd’hui clientes de Transgourmet. Le distributeur a par ailleurs enregistré une « croissance à 2 chiffres » sur le segment de la restauration collective grâce à son concept e-Quilibre (plus de 300 collectivités autogérées ont adhéré à ce dernier). 

L’objectif de 2023 est de poursuivre cette croissance avec des ambitions fortes : 100 commerciaux supplémentaires sont ainsi en cours de recrutement pour développer l’activité sur les segments de la boulangerie-pâtisserie, de la restauration collective et de la restauration commerciale premium. Outre cet investissement sur les équipes, Transgourmet investira dans deux autres axes. Tout d’abord, le digital. « Un de nos clients sur deux passe par Internet. Nous préparons donc le lancement d’une nouvelle application permettant au client de gagner du temps en ayant accès à tout ce dont il a besoin au niveau serviciel : géolocalisation de la commande, suivi intelligent de l’activité, paiement en ligne, etc. », souligne Yves Cebron. « Cette augmentation du niveau de services s’accompagne de passerelles avec les forces de vente terrain et la télévente. Nous sommes toujours sur l’omnicanalité, notre postulat de base, que nous cherchons à améliorer car c’est une demande de la part des restaurateurs », ajoute Gaëlle Kerrec, responsable communication et digital de Transgourmet France.

Deuxième axe : la supply chain, un domaine dans lequel le distributeur foodservice va continuer d’innover. Les investissements porteront sur l’optimisation des flux, de la planification, des créneaux horaires, et aussi sur les nouvelles mobilités au travers de carburants alternatifs, de l’électricité, ainsi que de formats adaptés à la logistique urbaine. 

Côté produits, les innovations portent, d’une part, sur les systèmes, tel Smart Cuisine avec sa solution Digitiz.me. Transgourmet propose ici une nouvelle gamme de bocaux frais cuisinés dans un atelier breton avec le chef Laurent Bacquer. Mise en avant lors du récent salon EquipHotel, celle-ci compte aujourd’hui 5 plats et 3 desserts et sera étoffée de 3 entrées (potages, veloutés, rillettes). Elle continuera d’être enrichie au fil des saisons en monoportions totalement compatibles avec des systèmes de distribution connectés (frigos, distributeurs). Clientèles concernées : l’hôtellerie, les campings, les entreprises, etc., tant pour la restauration des clients que pour celles des personnels. 
D’autre part, un changement d’échelle des partenariats destinés à offrir une alimentation plus vertueuse au plus grand nombre. C’est le cas de la distribution de la gamme de produits Kom&Sal de la chef Nadia Sammut (étoile verte et 1 étoile Michelin). Sa cuisine sans gluten et très portée sur le végétal permet de s’adresser non seulement à des personnes sujettes, comme elle, à de très fortes intolérances, mais aussi à celles soucieuses d’une alimentation bien produite.
S’appuyant notamment sur un terroir et un écosystème local, Nadia Sammut travaille avec des agriculteurs et des lycées agricoles autour de différentes cultures permettant de produire des farines de pois chiche, de châtaignes, de sarrasin, de riz. « Nous disposons d’un système de flux de navettes régulières avec son atelier de Cavaillon et nous avons à Paris deux entrepôts qui centralisent les produits Kom&Sal pour ensuite servir les commandes de nos clients, toute France, selon nos schémas classiques de distribution », explique Gaëlle Kerrec à propos de cette autre façon de distribuer et proposer collectivement une vision plus durable et plus responsable de l’alimentation. 

*Article extrait de Zepros Métiers Distributeurs RHD 16 paru le 19 décembre 2022