[TOP 100] Vivalya • Denis Le Saint • président - Entretien réalisé le 5 juin 2023 « Des opérations de croissance interne se sont opérées au sein du réseau »

Olivier Bitoun
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Le président et le directeur général de Vivalya
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Philippe Guyot est absent actuellement. Qui dirige le Réseau Vivalya et comment cela va-t-il se passer pour la suite de 2023 ? 

Habituellement, la coopérative s’appuie sur un comité de pilotage composé du président, c’est-à-dire moi, du vice-président Jérôme Lavaire, de 5 autres dirigeants, et de son directeur général, Philippe Guyot, qui met en œuvre la stratégie. En son absence, Yves Braun, le directeur commercial et les membres du comité de pilotage, travaillent communément pour répondre aux exigences de nos clients. Le comité de pilotage décide des orientations stratégiques qui seront appliquées par les pôles supports du siège Vivalya. Notre gouvernance combine ainsi la souplesse et le dynamisme de chefs d’entreprises locaux qui sont au cœur de notre stratégie et agissent collectivement. 

 

Quel est le bilan de l'activité de Vivalya en 2022 et sur les premiers mois de 2023, en valeur et en volumes ? 

2022 reste une année globalement dynamique. Nous comptons 15 coopérateurs avec 73 dépôts fruits et légumes et marée, partout en France. Des opérations de croissance interne se sont opérées au sein du réseau ces derniers mois, des rachats qui permettent de maintenir une présence forte dans les régions et de pérenniser l’avenir de nos entreprises, le tout en préservant les emplois de nos 4  500 collaborateurs. Deux exemples : celui du Réseau Ribé dans l’est de la France, qui reprend les 4 entreprises du Groupe Heintz, et, en Ile-de-France, Le Réseau Le Saint que je dirige avec mon frère Gérard, dans lequel nous avons intégré le Groupe Laurance Primeurs. 

 

Et en chiffres, qu’est-ce que donne l’année 2022 chez Vivalya ?

L’année dernière, le chiffre d’affaires cumulé de notre réseau a atteint 1,2 Md€ en hausse de 10 % sur 2021. 70 % de l’activité sont portés par la distribution de fruits et légumes, 15 % par la marée fraîche et 15 % par les autres produits alimentaires (produits carnés, BOF, épicerie…). Côté circuits de distribution : 55 % de nos ventes se font avec la RHF, devant la grande distribution (30 %) et les autres circuits (primeurs, traiteurs, détaillants, épiceries...) pour 15 %. 

 

L'inflation est le sujet de préoccupation du moment. Quelles hausses avez-vous appliquées depuis un an et lesquelles restent à passer ? 

Au cours de la dernière année, de fortes variations de prix ont été observées. Ces sujets sont abordés avec nos partenaires pour garantir les équilibres économiques de chacun et s’adapter à la conjoncture. Nous partageons des solutions pour atténuer ces augmentations : fréquence de livraison, poids moyens livrés, gammes complémentaires, communication sur les produits de saison et locaux… Le bon produit, au bon moment ! Les aléas climatiques ont toujours de fortes conséquences sur nos activités : les restrictions en eau dans certaines régions vont certainement influencer les productions, leurs cours et les calibres.

 

Quels succès avez-vous remportés au niveau du réseau en 2022 sur les grands sujets : informatique, logistique, RH... ? 

Dans la gestion de la donnée, nous avons tenu nos engagements d’homogénéisation de notre codification, ce qui permet une meilleure visibilité de l’activité et une communication plus efficace à l’intérieur du réseau et avec nos clients. Nous avançons sur la dématérialisation des factures, des commandes et des bons de livraison par EDI.

En logistique, depuis 2022, notre engagement « Objectif C02 » s’est étendu : plusieurs de nos coopérateurs sont désormais signataires et la démarche se poursuit. En matière de recrutement, enfin, nos coopérateurs mettent tout en œuvre pour rendre lisibles nos métiers pour les jeunes générations. Nous développons également l’apprentissage ; en 2023, nous comptons plusieurs centaines d’alternants.

 

Sur quels dossiers le Réseau Vivalya a-t-il l’intention d’intervenir en 2023 ? 

Notre objectif est de sécuriser la trésorerie de nos coopérateurs, tout en travaillant main dans la main avec nos clients. Certains de ceux-ci peuvent rencontrer des difficultés, et nous sommes déterminés à les surmonter ensemble.

Autre sujet important : le renforcement de nos liens avec l’amont et l’aval, par la concrétisation de nos partenariats sous la forme de contrats tripartites par exemple, sécurisant à la fois les revenus de nos producteurs et les volumes pour nos clients. La mise en valeur de ces liens se fait à travers notre web-app lavieadugout.fr, une application répertoriant nos producteurs partenaires, leurs produits et des reportages vidéo mettant en lumière leur travail au quotidien. Enfin, on ne peut pas ne pas s’intéresser au sujet de la RSE et de l’environnement. Nous avons consolidé notre feuille de route ce qui va nous permettre de mobiliser les entreprises du réseau pour une certification commune de nos activités. Au menu : économies d’énergie, optimisation logistique, gestion des déchets, antigaspillage alimentaire et actions sociétales.

 

La Coupe du monde de rugby cet automne, puis les JOP en 2024 auront lieu en France. Quels effets ces événements sportifs auront-ils sur l'activité et la logistique ? 

Il faut s’attendre à une augmentation des volumes liés à une hausse de la fréquentation en restauration commerciale et à un ciblage vers des offres à connotation plus festives. Plus encore au moment des JO, la logistique va s’intensifier dans les villes qui accueilleront des épreuves : avec une augmentation des capacités d’approvisionnement et de stockage et des fréquences de livraisons plus soutenues à prévoir, le tout dans un environnement plus contraint (horaires, lieux, sécurité renforcée). Nous participerons avec nos partenaires et nos clients à faire de ces événements une réussite. 

Olivier Bitoun
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