Flunch lance un plan d'urgence

Chloé Labiche
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Thierry Bart

La crise sanitaire est définitivement un accélérateur de tendances et de stratégie. La célèbre enseigne de cafétéria d’Agapes Restauration qui, face à l’érosion de son modèle, avait annoncé en octobre un ambitieux plan d’action baptisé « Cap à 5 ans » passe la vitesse supérieure et vient de solliciter l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.

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Un plan d’urgence qui prévoit également une accélération du plan de transformation et un projet de redimensionnement de son parc de restaurants. « La crise sanitaire nous oblige à prendre des mesures fortes plus vite que prévu. Nous devons adapter le réseau et redéployer la marque au plus près des consommateurs et de leurs nouvelles attentes », confirme Thierry Bart, directeur général de Flunch depuis janvier 2020.

Baisse de 57% du chiffre d'affaires

Après une baisse du chiffre d’affaires de près de 212M€ (-57%) en 2020 par rapport à 2019 du fait du Covid et des confinements successifs, Flunch a décidé de se placer sous la protection du Tribunal de Commerce de Lille en demandant l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. Cette solution devrait permettre à l’entreprise de reprendre un peu d’air en terme de trésorerie.

Le plan « Cap à 5 ans » vise à régénérer cette marque historique autour d’un positionnement adapté aux nouveaux modes et lieux de consommation. Il passera par le développement de nouveaux concepts plus modulaires (kiosques à thèmes, food halls…), proches des clients dans leurs nouveaux usages (vente à emporter, livraison…). Une stratégie déjà en test dans le restaurant de Noyelles-Godault. Devraient suivre les unités de Louvroil, Plaisir, Saint-Quentin et Saint-Omer avant un déploiement plus massif.

Redimensionner le réseau

Parallèlement, Flunch envisage un projet de redimensionnement de son réseau sur l’année 2021 et de mise en adéquation des services support en proportion des nouveaux besoins. Une soixantaine de restaurants devraient faire l’objet de recherche de solutions et notamment de reprises proposées aux collaborateurs et aux franchisés actuels, ou à des repreneurs extérieurs du secteur de la restauration. Au total, un maximum de 1300 postes devrait être concernés par ce projet avec la possibilité d’ouvrir un PSE, après consultation des représentants du personnel.

Chloé Labiche
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