Groupe Soli : Mamie à marche rapide
Reprise en vue pour le groupe Soli (Mamie, Mamie Burger, Yaai Thaï) dont les six restaurants parisiens affichent porte close depuis le 14 mars. Force faisant loi, l’entreprise qui s’était recentrée sur le service à table ces dernières années effectue le chemin inverse et prépare son déploiement en livraison, à emporter et Click & Collect. Avec une reprise d’activité prévue le 4 mai.
Un site web dédié à ces modes de consommation est en construction avec une carte réduite aux plats les plus adaptés au transport comme les burgers ou le poulet rôti. Grande nouveauté : des kits comprenant tout le nécessaire pour réaliser trois burgers phares des restaurants Mamie : le Papi Dédé, le Mamie Burger classique et le Cousin de Savoie vendus à 15 € l’unité. Mais également un kit Phad Thaï façon Yaai Thaï proposé à 17 €. Le tout avec la recette pas à pas et une note détaillant la provenance des produits et la démarche de qualité initiée par le groupe depuis sa création il y a sept ans.
Lancement de Mamie Pizza
L’offre sera rapidement étoffée avec le lancement fin mai d’une nouvelle marque : Mamie Pizza. « C’était une possibilité de développement que la situation a accélérée », confie Matthieu Soliveres, P-DG du groupe Soli. Les pizzas seront produites dans le restaurant du Faubourg Montmartre qui dispose d’un grand laboratoire de production au sous-sol. Outre les plateformes type Deliveroo ou Uber Eats, le restaurant disposera de sa propre flotte de livreurs à vélo composée de volontaires, serveurs et cuisiniers du groupe. La livraison ne représentait que 10 % de l’activité du groupe Soli, l’objectif est d’atteindre à terme les 40 %.
Un protocole de prévention stricte en termes d’hygiène a été mis en place pour l’ouverture à la livraison et la vente à emporter : application en permanence des gestes barrière avec affichage dans les vestiaires, bureau, cuisine, sanitaires ; réception des marchandises à l’extérieur du restaurant ; décartonnage de toutes les marchandises ; aménagement des caisses ou encore renforcement des opérations de désinfection et de nettoyage des surfaces. Si la date et les modalités de réouverture de la restauration à table, sont encore incertaines, Matthieu Soliveres se prépare. Une charte détaillant toutes les mesures d’hygiène et de prévention sera à disposition des salariés et des clients. L’équipe travaille également à la réorganisation des salles.
Souder les équipes
« Je travaille quinze heures par jour », souffle le dirigeant du groupe qui a mis cette période de fermeture à profit. En termes RH notamment avec un groupe WhatsApp incluant les 130 salariés du groupe. « On l’anime tous les jours, on s’envoie des photos, des vidéos, il y a de tout, nous n’avons jamais été aussi soudés », se réjouit-il. Des collaborateurs d’ailleurs mis en avant sur les réseaux sociaux et sur Instagram en particulier : une façon de renforcer la cohésion des équipes et de garder le lien avec les clients. « J’ai aussi créé des groupes de travail sur le principe du volontariat avec les directeurs sur la nouvelle carte de cocktails qu’on va mettre en place, sur la carte des vins, sur la livraison : ce qu’on peut faire, comment on peut adapter notre offre, la grossir ou pas… », confie Matthieu Soliveres. Ce dernier a également fait appel à un consultant afin de travailler la stratégie globale de l’entreprise. « C’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas lâcher, il faut être encore plus fort. La reprise va être difficile, beaucoup de restaurateurs vont devoir fermer leurs affaires. Les gens seront de plus en plus exigeants. Il va falloir être bon ! ».
Mamie sur Instagram
Matthieu Soliveres a proposé des recettes durant toute le confinement sur le compte Instagram des restaurants Mamie. Les équipes ont également été mises en avant.