La restauration rapide face à la crise du Covid-19
Lors de l’assemblée générale du Snarr, le 14 octobre dernier, Jérémy Robiolle, directeur de Xerfi Market, a présenté une étude inédite sur les conséquences de la crise du Covid-19 dans la restauration rapide.
Une crise des services
Cette crise sans précédent est avant tout celle des services, même si on parle beaucoup plus des industries, notamment l’aérien. Elle est mondiale et symétrique. La récession observée est trois fois supérieure à celle de 2009. La baisse du PIB dans la zone euro au 2e trimestre est de 40 %.
La baisse de la consommation est de 5,8 %, le pouvoir d’achat est amputé de 2 %. 45 jours de confinement c’est 12,5 % de perte d’activité pour les entreprises à l’arrêt.
La crise, accélérateur de tendances
Les prix, l’origine du produit et la qualité nutritionnelle sont les priorités du client. Au 2e trimestre, la rapide a perdu 50 % de son CA. Si le rebond a été très fort au 3e trimestre, on ne peut parler de reprise. Cependant, la rapide résiste mieux que la restauration commerciale.
Les prévisions sont d’une perte de chiffre d’affaires de 16 % (30 % pour la restauration commerciale). Il faudra attendre 2023 pour récupérer le niveau de 2019.
Montée en gamme et digitalisation
Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui relocalisent leur chaîne de fournisseurs, mettent l’accent sur les ingrédients de terroir et proposent des recettes de qualité premium. La digitalisation des établissements est aussi un facteur important qui permet de fidéliser et capter la clientèle.