La restauration rapide s’emballe

Un chiffre d’affaires de 19 Md€ et 41 000 établissements : voilà ce que pèse aujourd’hui en France le florissant secteur de la restauration rapide. Un nombre de points de vente qui grimpe même à 94 000 si on intègre les boulangeries-pâtisseries, hypers, supermarchés, supérettes, épiceries de marché, la livraison et la restauration à emporter en restauration à table. Le snacking représente désormais 59 % des déjeuners et dîners pris en hors domicile. C’est ce qui ressort du « portrait-robot du snackeur » établi par le cabinet CHD Expert en partenariat avec le salon Sandwich & Snack Show dont la dernière édition s’est tenue les 1 et 2 avril Porte de Versailles à Paris. Il y a aujourd’hui deux fois plus d’enseignes de restauration rapide qu’en 2007 alors que la restauration à table stagne à un peu plus de 100 000 établissements. Et Paris fait figure de locomotive avec 88 points de vente au km2 suivi par Lyon qui en a 31, Lille 18, Bordeaux 17 et Nice 14. Six instants de consommation
Une explosion d’adresses qui va de pair avec une offre qui s’est largement diversifiée et totalise une cinquantaine de références à l’image des tacos, du bagel, du banh mi ou encore du bao burger. Même si les denrées les plus consommées le midi dans les lieux propres au snacking demeurent le sandwich à 41 %, le burger à 34 % et la salade à 28 %. Ainsi 57 % des consommateurs déjeunent au moins une fois dans la semaine dans une adresse de restauration rapide, ils sont 19 % au petit-déjeuner, 15 % au goûter et 20 % pour le dîner. « Il y a encore cinq ans le snacking se concentrait sur deux principaux instants de consommation : le déjeuner et le dîner dans une moindre mesure. On dénombre au total six instants de consommation grignotés par le snacking », souligne Nicolas Nouchi de CHD Expert. Des consommateurs plutôt satisfaits : 74 % ont une perception positive de leurs expériences en restauration rapide, 87% des avis favorables concerne d'ailleurs les indépendants.