Le Leaders Club planche sur le recrutement

Chloé Labiche
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« Recrutement en restauration : attirer, fidéliser et manager ? ». Tel était le thème du dernier Leaders Lab organisé par le Leaders Club France le 25 juin à Paris. En préambule Jonathan Jablonski, président de ce réseau d’entrepreneurs, a rappelé combien les rotations trop fortes pouvaient être chronophages et ralentir l’efficacité commerciale d’un établissement. Un constat illustré par l’expérience d’Aurore Bégué, vice-présidente du Leaders Club et hôte de l’événement dans son restaurant de viande baptisé Lombem, « nous en sommes à 28 salariés recrutés en seulement quelques mois d’ouverture sur une équipe de 9 », a t-elle déploré. Trois experts étaient donc conviés à partager leurs conseils et leur vision des ressources humaines en restauration : Bruno Manciaux, P-DG de BSM qui compte six Columbus Café en franchise et bientôt un Factory & Co, Rémi Boisson, co-fondateur d’Extracadabra, une solution de mise en relation pour recruter rapidement extras, CDD et CDI. Dernier intervenant : Jullien Brézun, DG de The Great Place to Work France, spécialiste de l’évaluation et de l’amélioration de la qualité de vie au travail. L’argent, important mais plus suffisantParmi les leviers de recrutement et de fidélisation, Rémi Boisson a évidemment mis en avant la rémunération et communiqué une étude interne sur les niveaux de rémunération proposés sur leur plateforme : 2418 € pour un chef de cuisine, 1802 € pour un chef de rang, 1667 € pour un serveur. « Nous conseillons de proposer 10 % de plus par rapport à ces taux . On a ainsi plus de chance de recruter et de limiter le turn over ». Une condition nécessaire mais plus suffisante pour Bruno Manciaux, « il faut s’adapter aux jeunes générations qui ne sacrifient plus leur vie personnelle. En restauration rapide, nos salariés ont entre 18 et 25 ans, sont sortis jeunes du milieu scolaire et sont ultra-connectés. Ils cherchent des plannings au mois, des CDI de 35 h mais aussi de la reconnaissance, de l’ambiance et des marques avec de la notoriété plutôt que de la hiérarchie, des règles et de l’autorité ». Une importance grandissante de l’humain que The Great Place to Work permettent d’appréhender en interrogeant les collaborateurs et en cernant leurs aspirations. Extracadabra entend aussi proposer à l’avenir davantage d’outils aux entreprises pour se présenter et se mettre en avant auprès des candidats. Avec une mise en garde toutefois lancée par Jullien Brézun « ne vous survendez pas, soyez vrai ».
Chloé Labiche
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