Les indépendants, optimistes et réalistes

Chloé Labiche
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ETUDE METRO
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Si le bon entrepreneur est souvent doté d’une solide dose d’optimisme, cela ne l’empêche pas d’avoir les yeux rivés sur les embûches qui l’attendent. Confirmation avec la troisième étude Metro sur la situation des restaurateurs et commerçants indépendants menée auprès de 10 000 personnes, dont 1 500 restaurateurs et commerçants indépendants, dans dix pays où le distributeur est installé : République Tchèque, France, Allemagne, Inde, Italie, Pologne, Portugal, Roumanie, Russie et Turquie. Lancée il y a trois ans, cette étude permet à l’enseigne de mieux connaître et comprendre l’attente de ses clients, elle épaule et complète la Journée de Restaurateurs et Commerçants Indépendants organisée par Metro dont la quatrième édition s’est tenue la 8 octobre. La qualité en étendard87 % des professionnels indépendants interrogés déclarent ainsi être prêts à créer de nouveau une entreprise. Un optimisme qui fait écho à l’attachement que leur témoignent les Français. Ils sont plus d’un tiers à préférer y faire leurs achats et 81 % souhaiteraient même qu’il y en ait davantage dans leur région. 44 % du grand public considèrent qu’un établissement ou un commerce indépendant participe à l’identité d’une région. La qualité fait partie des raisons majeures de cet engouement : 55 % des Français disent que les indépendants offrent un bon service, 53 % une bonne qualité et 49 % souhaitent soutenir les commerces locaux. Des sujets d'inquiétudeSi le tableau semble idyllique, des ombres demeurent. Les entrepreneurs indépendants désignent trois grandes difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien. Tout d’abord l’insécurité des revenus, un indépendant sur deux cite cette problématique en premier alors qu’ils n’étaient que 34 % en 2017. Il y a également la situation économique : 45 % des professionnels indépendants trouvent qu’elle leur est défavorable, contre 42 % en 2017. Enfin, est pointée du doigt la densité du travail administratif et des procédures, ils sont 34 % à les trouver trop chronophages en 2019. Le recrutement est sans surprise également placé au rang des accusés, 52 % de ceux qui ont embauché des employés trouvent qu’il est difficile de trouver du personnel qui corresponde exactement à leurs besoins. L'enjeu numériqueEn termes d’aides et de solutions, 79 % des indépendants souhaiteraient un soutien des institutions publiques, 74 % une aide financière pour former le personnel non qualifié et 58 % un usage accru des outils numériques afin de gérer plus efficacement le temps de travail des employés. Le digital apparaît également comme un facteur clé en termes de visibilité et de réussite. 61 % des consommateurs déclarent ne pas choisir un établissement si les critiques en ligne sont mauvaises et 21 % des Français indiquent ne pas en sélectionner un s’il n’a pas de site internet avec son menu en ligne, ou s’il n’a pas de système de réservation à 15 %.
Chloé Labiche
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