Menu végétarien : 40 % des établissements du secondaire hors la loi !

Frittata aux légumes d’hiver, palets de lentille corail, riz et carottes au curcuma… Le menu végétarien hebdomadaire, qui est prévu une fois par semaine par la loi Egalim depuis le 1er novembre 2019, est loin de faire un tabac dans les restaurants scolaires. En tout cas pas dans les collèges et lycées, c’est ce que révèle la récente enquête menée par l’AVF auprès de 567 établissements privés et publics. 38 % des établissements sondés déclarent en effet ne pas appliquer la loi et ne proposent pas systématiquement de menu végétarien hebdomadaire. 37 % assurent en proposer un une fois par semaine et 25 % vont au-delà de la loi. 
L’étude de l’AVF, qui vise avant tout à comprendre les raisons pour lesquelles les professionnels ne parviennent pas à servir des repas végétariens, indique que pour 60 % des répondants « l’accompagnement par l’Etat est jugé insuffisant voire très insuffisant. » Les chefs estiment ainsi que les « principaux obstacles à l’introduction du menu végétarien relèvent à la fois de difficultés matérielles et techniques, et d’un manque de moyens humains et financiers. » Et de souligner que « les élèves sont réticents à adopter les plats végétariens, notamment au collège. Les équipes éducatives et les parents doivent aussi être sensibilisés et impliqués. »

Fort de ce constat, l’AVF demande à l’Etat et aux collectivités territoriales de mettre en place une série d’actions afin de favoriser la transition vers une alimentation plus végétale dans les cantines scolaires. A commencer par déployer une offre de formation initiale (le nouveau référentiel du CAP inclut désormais des plats végétariens dans les épreuves finales) et continue spécifique à la cuisine végétale. L’association prône aussi de développer des espaces de partage pour les chefs et surtout d’adapter et d’harmoniser les recommandations nutritionnelles, environnementales, d’hygiène et de sécurité.