Restauration : un été contrasté
Afin de tirer le bilan de cette saison estivale si particulière, L’Addition, spécialiste des caisses enregistreuses, a lancé une étude auprès de plus de 6 000 de ses clients restaurateurs. Si leurs chiffres d’affaire affichent un recul de 6,7 % en moyenne par rapport à l’été 2019, cette donnée cache une réalité beaucoup plus contrastée.
Grand soleil ou violentes bourrasques : les météos n’ont pas été les mêmes cet été selon la taille des établissements et leur situation géographique. L’Île-de-France sort ainsi grande perdante de la crise avec une chute de 20 % du chiffre d’affaires. La région totalise 28 % des restaurants défaillants en France. Ces pertes s’expliquent en partie par l’absence de touristes, notamment étrangers, ainsi que par un départ des locaux vers des régions où le virus est moins présent. De l’autre côté du spectre, les Hauts de France et l’Occitanie s’en sortent bien et observent une hausse en moyenne de 5 % du chiffre d’affaires de leurs restaurants par rapport à la saison dernière. Les établissement proches du littoral ont su attirer les clients et profiter du tourisme local.
L’étude souligne également que le chiffre d’affaires généré avant le Covid-19 impacte directement la viabilité de l’établissement. Un restaurant faisant moins de 15 000 € de CA/mois a cinq fois plus de chances d’arrêter son activité suite à la crise que les affaires affichant plus de 150 000 € de CA /mois. Autre constat : au-delà d’un seuil critique de 40 000 € de CA /mois le risque de défaillance des restaurants diminue fortement. Seulement 7 % des établissements générant plus de 40 000 € par mois ont fermé leurs portes après le confinement. Cela passe à 20 % pour les affaires en dessous de ce seuil.