Eleni se multiplie et se diversifie

Belle cadence pour Eleni Group. Avec une dizaine établissements, le groupe fondé par le chef Juan Arbelaez, Grégory et Pierre-Julien Chantzios décline restaurants festifs, comme Yaya ou Bazurto ; bar à vins avec Arbela mais aussi bistrots de chefs comme Pouliche et Café de Luce menés par Amandine Chaignot ou Plantxa par Juan Arbelaez. 

C’est d’ailleurs avec ce dernier que l’aventure a débuté en 2017 et l’ouverture du premier Yaya à Saint-Ouen-sur-Seine (93). Le groupe creuse cette expertise festive et a ouvert Babille, à Paris, en début d’année. « Nous voulions apporter une brasserie française et festive à notre portefeuille. Nous avions déjà un concept grec avec Yaya et un colombien avec Bazurto, cela rajoute une corde à notre arc », avance Grégory Chantzios. 

L’ambition est aussi de disposer d’un format qui fonctionne bien au déjeuner, moment traditionnellement plus calme pour les établissements festifs. Le lieu mixe ainsi blanquette de veau, épaule d’agneau confite 12h fumée au romarin avec DJ sets tardifs. Eleni a investi 1,5 M€ dans cette nouvelle adresse dont 300 000 € dévolus à la coque acoustique. « Le restaurant festif est beaucoup plus lourd financièrement qu’un restaurant traditionnel. Cela peut aller jusqu’au double », confie Grégory Chantzios. 

Côté RH et recrutement, le groupe sort des difficultés post-Covid et a retrouvé un équilibre. Une Eleni Academy a même été créée pour former, accompagner et attirer les collaborateurs. Pour ce qui est du développement, il va passer par la région. Un Yaya a ouvert à Lille (59) au printemps, un autre a vu le jour fin octobre à Rennes (35). 

Deuxième axe stratégique : l’accompagnement d’hôteliers ou de porteurs de projets pour la création ou la gestion opérationnelle de lieux. A l’image du Bazurto de Tignes (73), opéré pour le compte du groupe hôtelier Montagnettes. « Nous sommes extrêmement sollicités sur la partie conseil. La restauration est devenue un métier centimier. Il y a une vraie demande d’hôteliers qui ont des restaurants qui leur font perdre beaucoup d’argent ». 

Eleni a trois autres projets de contract management de ce type, dont un à Annecy (74). Une diversification sur laquelle mise le groupe, qui affichait 11 M€ de CA en 2023, pour atteindre son objectif de 25 M€ d’ici 2027.