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« L’usage de la robotique de service est inévitable ». Jean-Marc Bollmann, Directeur Général d'Aldebaran France

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Jean-Marc BOLLMANN

À la tête d’Aldebaran depuis avril 2023, Jean-Marc Bollmann a de grandes ambitions pour la start-up française. La filiale du groupe allemand United Robotics Group (URG), leader de la robotique européenne, est à l’origine de Plato, le premier Cobiot de service made in France pour l’hôtellerie restauration. 

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Le robot et commis de salle Plato a été lancé sur le marché français à la toute fin 2022. Quel bilan tirez-vous de cette première année 2023 ?

Jean-Marc Bollmann : J’ai été nommé Directeur Général en avril dernier avec un mandat précis : permettre à Aldebaran d’atteindre une échelle industrielle. Nous sommes déjà bien engagés dans cette voie. Aldebaran représente aujourd’hui 40 % de la masse salariale du groupe URG, soit près de 200 employés dont deux-tiers d’ingénieurs. Nous produisons désormais dix Plato par jour en Normandie.
Sur le plan commercial, nous mettons en place des partenariats solides. Si l’hôtellerie restauration reste notre coeur de cible, d’autres secteurs d’activité se montrent intéressés, comme les maisons de retraite, les cliniques dentaires ou encore les entreprises de services de sous-traitance électronique pour de l’intra-logistique. 
 

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Jean-Marc Bollmann : L’usage de la robotique de service est inévitable, en lien direct avec la problématique démographique qui nous touche. Près de 2 % de la population française part à la retraite tous les ans. Moins nombreux, les actifs sont confrontés à des conditions de travail plus difficiles. Un soignant peut effectuer plus de 20 kms par jour. Dans la restauration, les équipes en salle veulent consacrer du temps à leurs clients, pas multiplier les allers retours avec la cuisine en portant de lourdes charges.

La robotique ne représente pas la seule solution au problème majeur de la pénibilité au travail mais elle en fait partie. Plato permet de diminuer le temps passé à certaines des tâches sans valeur ajoutée mais à l’origine de troubles musculo–squelettiques (TMS) qui touchent les serveurs, pénalisent les restaurateurs et coûtent chers à la collectivité. 

En France, la révolution de la robotique dans l’hôtellerie restauration semble pourtant prendre du temps. Est-ce que ce rythme vous surprend ?

Jean-Marc Bollmann : Notre mission consiste à repenser et à changer le monde du travail. Elle ne peut se réaliser en un claquement de doigt ! Comme toute mutation, une phase d’apprentissage est nécessaire. Prendre le temps d’acquérir de la visibilité, d’expliquer et de former les gens est essentiel pour qu’une technologie soit adoptée sur le long-terme et non pas imposée, au risque d’être rejetée. Il faut créer des lieux de formation dédiés à l’utilisation des robots, même si leur prise en main est aussi instinctive que celle d’un téléphone portable. Outil commandé par l’être humain et destiné à lui faciliter la vie, notre Cobiot Plato ne requiert par exemple aucune pré-programmation en amont. 
Malgré cette période de transition, je note que les chiffres apparaissent dors et déjà très encourageants. En 2022, le secteur a connu une croissance de 48 % avec 158 000 robots collaboratifs vendus dans le monde, tous secteurs confondus 
 

Craignez-vous la concurrence des fabricants asiatiques ?

Non seulement Plato est fabriqué en France, avec 68 % de ses composants qui proviennent d’Europe dont 48 % de l’Hexagone, mais Aldebaran fournit un effort considérable pour qu’il soit conforme aux normes de l’Union européenne, notamment la réglementation relative à la protection des données personnelles (RGPD). Normes auxquelles les fabricants non européens ne sont pas soumis. La concurrence est une bonne chose mais elle ne doit pas être déloyale. Il faut que les pouvoirs publics nous soutiennent. Je propose la création d’un label à l’échelle de l’Union européenne pour distinguer nos outils de ceux des acteurs asiatiques notamment.

 

 

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