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Pour ses 15 ans, Ange s'offre le monde

Myriam Darmoni
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Les 3 F : Patrice Guillois, Patricia Gaffet et François Bultel au siège à Aix-en-Provence.

L’auréole Ange envahira-t-elle le monde comme ont pu le faire les arches McDonald’s ? C’est l’ambition de François Bultel et de ses « copains » associés qui veulent devenir « le 1er boulanger français en dehors de l’Hexagone ».

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La partie d’échecs continue dans le monde de la boulangerie franchisée. Au tour du réseau Ange, « 2e boulanger de France, mais 1er en franchise avec 150 franchisés » d’avancer ses pions. 

« FLL va nous permettre d’accélérer le déploiement de nos projets »

A l’occasion de ses 15 ans d’existence, les 3F, comme se surnomment les 3 associés co-fondateurs de l’entreprise, François Bultel, Patricia Gaffet et Patrice Guillois, recevaient l’ensemble de leurs salariés (4 000 au total), leurs franchisés, leurs fournisseurs, ainsi que la presse pour célébrer leur réussite entrepreneuriale. Le nouvel actionnaire était aussi présent, en la présence de Nawfal Trabelsi. Discret, l’homme en noir n’a pas voulu commenter l’entrée au capital de FLL (Financière Lov and Lifestyle), filiale du groupe de Stéphane Courbit, à hauteur de 35 %, annoncée cet automne. Et de renvoyer vers les 3F justement. « Nous avons régulièrement été approchés par des fonds d’investissement ou des groupes de restauration mais nous avons toujours refusé de perdre la majorité. La seule volonté de Stéphane Courbit est de nous accompagner. Nous avons juste sécurisé notre liberté. Ca va nous permettre d’aller plus vite dans la réalisation de nos projets », explique François Bultel. 
 

« Devenir le 1er boulanger français dans le monde »

Car en 2023 le réseau se porte bien. Les chiffres sont au vert. Un chiffre d’affaires de 350 M€ HT, en hausse de 23 % par rapport à 2022 (11 % en comparable), mais surtout un taux de marge brute de 68 % qui retrouve son niveau de 2021 (69 %), après une légère chute en 2022. « Nous avions beaucoup de franchisés dans le rouge. En 2023, tous ont retrouvé le niveau d’avant », déclare François Bultel. D’ailleurs l’enseigne en a recruté 15 nouveaux cette année, et quand on sait que devenir franchisé Ange, c’est ouvrir 4 points de vente… Si Ange vend du pain (1 500 baguettes par jour), la restauration représente 50 % de son CA. 200 sandwichs sont vendus chaque jour par boutique ainsi que du café et des boissons chaudes. Car le 1er réseau de boulangerie français s’est aussi hissé à la 7e place dans le classement des 100 majors de la restauration rapide. Une frontière tenue entre artisanat et industrialisation.
Le réseau compte 250 points de vente (dont 20 en intégré) et commence à se déployer à l’étranger notamment au Canada avec 8 points de vente déjà ouverts (17 M€ de CA). 6 autres sont déjà signés. Elle se déploie aussi outre-mer avec 3 nouvelles boulangeries à La Réunion. La conquête du monde, c’est bien ça la nouvelle ambition du groupe : « devenir le 1er boulanger français dans le monde c’est possible dans moins de 10 ans. Nous allons y arriver », clame François Bultel à son auditoire.
 

Coffee-shop, masterfranchise et atelier de production

Pour poursuivre son développement, Ange se diversifie. Si le réseau s’est déjà doté d’écoles de formation (IDYE) dans lesquelles elles forment les jeunes au CAP boulangerie (45 apprentis cette année), Ange construit un atelier de production de 7 500 m2 à Nantes pour produire toute la viennoiserie, biscuiterie et fonds de tarte qui sera sous la direction de Patrice Guillois. Un investissement de 35 M€. 30 emplois créés. 
Les boulangeries sont désormais équipées de bornes de commande Tabesto et d'un outil d'intelligence artificielle qui va aider à la gestion des flux.
Surtout, elle a inauguré en juin dernier à Narbonne le concept Ange Coffee, qui veut concurrencer directement les grandes enseignes de coffee-shops. « Destiné à nos franchisés, ce concept leur permet de se déployer en centre-ville ou dans les centres commerciaux. C’est un modèle économique performant », déclare François Bultel.
Ange a aussi la master franchise du concept québécois La Cage, qui mêle restauration et sport. Le premier a ouvert à Bordeaux Bègles et est un succès, un deuxième est en préparation à Aix-en-Provence, non loin du siège.
Enfin, Ange expérimente un modèle de distribution de produits frais et d’épicerie, O’Frais. « On voudrait refaire ce que nous avons fait il y a 15 ans avec la boulangerie : inventer un modèle de franchise, là où ça n’existe pas », commente l’entrepreneur. En attendant, 40 nouvelles boulangeries devraient voir le jour en 2024, et bien sûr l'implantation parisienne. 
 

Myriam Darmoni
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