Bistro Régent : fidélité et prix contenus au menu

Chloé Labiche
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Fraîcheur, carte ultracourte et bon rapport qualité-prix : le trio gagnant du concept développé par Marc Vanhove avec Bistro Régent qui affiche 131 restaurants dont 7 succursales. « Malgré notre taille modeste, parmi les grandes chaînes de restauration nous sommes en tête en termes de résultat. C’est une histoire de gestion et d’organisation, s’enorgueillit le dirigeant, j’ai toujours gagné environ 30 % de ce que je faisais. » 

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Une équation dans laquelle les achats ont un rôle bien évidemment stratégique. Bistro Régent travaille ainsi avec les mêmes cinq fournisseurs nationaux depuis dix ans : Brake, Canavese, Mericq, Metro et C10. Pas question d’opter pour une centrale, « c’est selon moi une erreur de gestion et cette crise me conforte dans cette idée. Certes, vous achetez moins cher mais vous devez réceptionner, redécouper, réétiqueter, vérifier, dispatcher, relivrer… L’achat en direct permet une plus grande flexibilité : s’il y a moins de commandes ou un arrêt brutal, c’est le fournisseur qui assume tout », souligne Marc Vanhove. Seule légère exception à la règle : Bistro Régent dispose d’une petite centrale pour la sauce Charmelcia maison, les produits logotisés ou encore la glace, vendus aux franchisés. Une structure qui emploie 4 personnes et dégage 5 à 6 M€ de CA.

Perte de 50 M€ sur l’année

Pour le reste, les achats de marchandises dépassent les 40 M€ annuels, « cela représente 28 % de coût matière dans les bilans », se félicite Marc Vanhove. Pour ce qui est des relations avec ses distributeurs, Bistro Régent entretient la fidélité avec des partenaires qui jouent le jeu des prix inchangés. « Je n’accepte jamais aucune augmentation et maintiens la pression avec les appels d’offres. Mais il serait trop facile de changer pour quelques pourcentages de moins. La qualité pourrait s’en ressentir. Je préfère rester avec mes partenaires privilégiés, nous nous connaissons bien. Dans des crises comme celle que nous traversons, c’est précieux. » Une crise qui ne devrait rien modifier en termes d’appros  : fraîcheur, offre concentrée et bon rapport qualité-prix demeurent les piliers de cette enseigne solide qui évalue tout de même sa perte de chiffre d’affaires à près de 50 M€ sur l’année.

Chloé Labiche
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