[Top 100] La Bonbonnière : esprit familial et ancrage local
Accélérer sur les circuits courts, les produits frais et les spécialités locales, telle est l’ambition de Julien Hemmerdinger, codirigeant de La Bonbonnière qui regroupe notamment les enseignes Les Fils à Maman, Le Clan des Mama et Haha, soit une quarantaine de restaurants en France pour un chiffre d’affaires total de près de 20 M€ et un volume d’achats de 7 M€ environ.
Si le groupe avait lancé, il y a quelques années, une centrale, cette dernière a depuis laissé la place à une mercuriale fermée et à une responsable des achats en charge des relations avec les fournisseurs et de la négociation globale des prix pour le groupe. « Chaque restaurant réalise ses propres commandes auprès des fournisseurs référencés nationaux ou locaux. Nous privilégions les circuits courts, les produits français », explique Julien Hemmerdinger. La viande est ainsi fournie par Nadaud Delahaye à Rungis, l’épicerie par Pomona, les boissons par France Boissons avec des fournisseurs locaux pour certains vins. Sourcing local également pour les fruits et légumes comme les buns à burgers. « Cela multiplie certes le nombre de fournisseurs mais une fois que tout est mis en place cela tourne bien et c’est un aspect essentiel pour avoir un volet responsable sérieux et de la fraîcheur », confie le dirigeant.
Baisse de 50 % du chiffre d’affaires
Pour ce qui est de la crise, La Bonbonnière prévoit une baisse de 50 % de son CA et entend se concentrer sur le développement de ses restaurants italiens plus propices à la vente à emporter. Le groupe a mis en place avec ses distributeurs une charte de livraison pour respecter au maximum les gestes barrières, certains lui ont d’ailleurs accordé des facilités de paiement pour l’aider à traverser la crise. « Nous n’attendons pas forcément de promotions mais nous espérons surtout que nos fournisseurs maîtrisent les prix afin que nos coûts d’achats n’augmentent pas et que nous maintenions nos marges déjà mises à mal en début d’année », glisse Julien Hemmerdinger qui avoue entretenir la fidélité avec ses fournisseurs. Une fidélité qui n’exclut pas une renégociation annuelle des tarifs en fonction des volumes, de la manière de travailler ou du nombre de livraisons.