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[Top 100] Le local fait recette
Publié le 30/08/2019
BILAN & PERSPECTIVES
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Le digital, un outil bonifiantAutre constat, une transformation digitale désormais bien engagée chez bon nombre de distributeurs. Il faut dire que les habitudes changent également chez les clients et l’on observe des taux de prises de commandes passées directement sur smartphone parfois étonnants : jusqu’à 80 % chez certains indépendants ! Mais attention, l’outil digital a beau être considéré comme bonifiant et vecteur de fidélité, son développement s’accompagne toujours d’une réassurance humaine en termes de services et d’accompagnement.Par ailleurs, même si elle ne bouleverse pas les cartes, la concurrence d’opérateurs e-commerce reste présente. Les ambitions demeurent chez Amazon Business France (15 000 CHR inscrits revendiqués) et Cdiscount Pro, bien décidés à faciliter l‘expérience client des établissements d’hôtellerie-restauration. Leur catalogue de services et de gammes de produits n’est pas à négliger. D’autant que la digitalisation de la fonction achats s’accélère. Ainsi que la massification qui va avec. D’où le besoin d’interlocuteurs fournisseurs et distributeurs capables de répondre à des demandes de plus en plus urgentes et précises. En moyenne, tous secteurs confondus, le coût de traitement d’une facture sur les achats se chiffre entre 50 et 250 €, et en moyenne le coût de création d'un fournisseur dans un ERP varie entre 150 et 250 €… Des arguments choc pour Amazon Business qui fait valoir ses avantages, notamment en ce qui concerne les achats non stratégiques, avec par exemple des outils de simplification de l’expérience utilisateur ainsi que les process de validation (p. 18).
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Durable : la concertation fait son cheminLa logistique durable figure indéniablement au rang des priorités. D’une part, chacun y réfléchit, mène des tests et investit à son niveau, selon ses moyens et ses priorités. D’autre part, la concertation fait son chemin, d’autant plus qu’il n’existe pas de solution unique. Grossistes, réseaux, fédérations sont tous à la manœuvre : pour Creno, l’heure est au développement de « synergies positives » en matière de logistique (p. 46); pour la FNB, la démarche doit être collective et globale (p.20) – « L’adaptation de notre modèle de distribution doit être envisagée au sens large : les produits, le packaging, les outils de distribution, etc. […] C’est un travail que l’on ne peut faire en silos, il nous faut coconstruire avec notre amont, nos fournisseurs, et avec notre aval, nos clients, et que l’on partage des ambitions communes », commente Laure Bomy, directrice générale de la FNB. Quant à la CGI, elle s’immisce dans tous les groupes de travail et plus généralement partout où elle perçoit des initiatives porteuses afin d’expliquer auprès des instances les spécificités des métiers de grossistes distributeurs, défendre leurs intérêts communs et inciter à une réflexion globale. « On ne fera rien sans une démarche globale », martèle Philippe Barbier, président de la CGI.
Les chantiers ne manquent donc pas pour une profession qui doit tout à la fois se réinventer face au digital, enclencher le mode « investissements durables », expliquer son rôle économique, sociétal et environnemental, défendre ses intérêts dans un marché très concurrentiel, tout en se modernisant. L’optimisme reste néanmoins de rigueur lorsqu’on accompagne un marché en croissance tel que la consommation alimentaire hors domicile !Enfin, il n’est pas exclu que le prochain challenge des grands réseaux, à horizon cinq à dix ans, soit celui de l’international. « Compte tenu de certaines discussions que nous avons, soit avec des grands fournisseurs, soit avec des grands clients, il faut à l’avenir être a minima un acteur européen », nous confiait un grand patron du foodservice.D’ailleurs, dans le non-alimentaire cela fait déjà longtemps que l’on regarde hors de ses frontières historiques, à l’instar de l’allemand Erwin Müller Group, maison mère de Vega (p. 54), et du français E.CF, lequel a largement dépassé le cadre de l’Europe dans le développement de son internationalisation et réalise désormais 38 % de son CA hors de France. Bref, encore de belles années de croissance pour tous les opérateurs qui sauront accompagner les mutations du marché et saisir les opportunités.Jean-Charles Schamberger
REPÈRES
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Cette édition 2019 de Zepros Métiers Distributeurs RHD regorge une fois encore d’informations ! Avec bien sûr la 7e parution de notre Top 100 des distributeurs indépendants (p. 60 et s.), classement exclusif et référent du secteur, qui présente les fiches détaillées de 100 opérateurs réalisant globalement plus de 6,9 Md€ de CA. Le trio de tête - Le Saint, Groupe Mericq, R&O Seafood Gastronomy - est inchangé mais ce classement révèle à nouveau plusieurs opérations de concentrations et, surtout, quelques diversifications qui confirment une évolution du métier de grossiste distributeur. Lesquels doivent être à l’écoute des tendances, telles celles révélées par 2 études du cabinet spécialisé Food Service Vision (p. 11 et 14), l’une sur les achats par les restaurateurs de produits alimentaires sous promotions (26 %), et l’autre, sur leurs comportements en matière d’e-commerce.Beaucoup d’autres révélations sont à découvrir au fil des rubriques « Stratégie », et aussi sur Internet (www.tokster.com) où l’on retrouvera classements et interviews dans leur version intégrale à partir de septembre. Entre autres, l’effort mis par Metro sur la livraison : ses plateformes locales de livraison sont une priorité en termes d’investissements, comme l’explique Benoît Feytit (p. 26). La livraison représente 10 % du chiffre d’affaires global de l’enseigne et cette part peut même monter à 20 % dans certains entrepôts. C10, de son côté, met l’accent sur les marques propres (p. 32) : après 2 beaux lancements de gamme : Jus de rêve et le Petit Rhum Arrangé, la machine MDD va continuer sur sa lancée. Chez Transgourmet (p. 34), l’heure est à l’explication d’un business model qui est la conséquence d’une stratégie de développement durable. Si l’on ajoute quelques grandes initiatives (accélération sur Transgourmet Origine, lancement de Gastronovi et développement de la mobilité interne via e-Move), la rentrée de la filiale tricolore du groupe Coop s’annonce sur les chapeaux de roues ! Chez Distriboissons (p. 36), l’écoute des tendances des marchés est toujours aussi bien affûtée et s’internationalise même, ce qui permet à ce réseau d’indépendants de proposer des solutions et des gammes toujours plus adaptées, d’affiner son sourcing, telles bientôt des gammes élargies en bio (jus, limonades et thés). Chez Vivalya, les investissements des adhérents dans la modernisation des outils ont été importants en 2018 (p. 40). Deux changements de gouvernance à noter cette année : d’une part, un nouveau comité de direction chez Relais d’Or Centrale, présidé par Brieuc Fruchon, directeur de la branche Relais d’Or de Pomona, parallèlement au départ à la retraite de Christophe Loison (p. 48), et, d’autre part, l’arrivée de Jean-Marie Arnal à la direction générale de Réseau Krill (p.50) suite au départ d’Hervé Le Roy en mars. Et, bien sûr, beaucoup d’autres informations à découvrir dans cette édition unique !
CLUB DÉMÉTER ENVIRONNEMENT ET LOGISTIQUE
Relance des API à l’automne
Le Club Déméter Environnement et Logistique, présidé par Thierry Allègre, directeur support opérations de Martin Brower France, a travaillé cette année sur la logistique urbaine, avec une expérimentation sur la ville de Strasbourg. L’académie Déméter, quant à elle, poursuit ses VAE en licence pro avec l’Université Aix-Marseille, pour les salariés des entreprises adhérentes au Club. « Nous n’avons pas révolutionné le marché mais le cap de la cinquantaine de salariés validés a été franchi », souligne Thierry Allègre. La spécificité de cette formation est d’avoir une logique de promotion, et un taux de réussite de 100 % (alors qu’il est de 30 % pour une VAE dans un format plus classique). Également la formation de conducteur livreur-ambassadeur, lancée en 2018, passe désormais à la phase de déploiement au sein des entreprises intéressées.Par ailleurs, le Club Déméter et 7 de ses adhérents ont participé au référentiel RSE en logistique avec le ministère de la Transition écologique et solidaire. L’objectif étant que des petites entreprises puissent s’approprier ce référentiel et entrer dans une démarche durable dans leur mode de fonctionnement. Autres sujets de réflexion du club : santé, sécurité, bien-être au travail, traçabilité… Enfin, les appels à projets innovants (API) seront relancés à l’automne via le Club Déméter qui joue ici un rôle de facilitateur et permet une exposition plus importante à certains projets.
Le Club Déméter Environnement et Logistique, présidé par Thierry Allègre, directeur support opérations de Martin Brower France, a travaillé cette année sur la logistique urbaine, avec une expérimentation sur la ville de Strasbourg. L’académie Déméter, quant à elle, poursuit ses VAE en licence pro avec l’Université Aix-Marseille, pour les salariés des entreprises adhérentes au Club. « Nous n’avons pas révolutionné le marché mais le cap de la cinquantaine de salariés validés a été franchi », souligne Thierry Allègre. La spécificité de cette formation est d’avoir une logique de promotion, et un taux de réussite de 100 % (alors qu’il est de 30 % pour une VAE dans un format plus classique). Également la formation de conducteur livreur-ambassadeur, lancée en 2018, passe désormais à la phase de déploiement au sein des entreprises intéressées.Par ailleurs, le Club Déméter et 7 de ses adhérents ont participé au référentiel RSE en logistique avec le ministère de la Transition écologique et solidaire. L’objectif étant que des petites entreprises puissent s’approprier ce référentiel et entrer dans une démarche durable dans leur mode de fonctionnement. Autres sujets de réflexion du club : santé, sécurité, bien-être au travail, traçabilité… Enfin, les appels à projets innovants (API) seront relancés à l’automne via le Club Déméter qui joue ici un rôle de facilitateur et permet une exposition plus importante à certains projets.
Articles extraits de Zepros Métiers Distributeurs RHD 6.Pour consulter l'ensemble des articles et interviews, rejoignez le club Top 100 Distributeurs de la RHD.
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