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[Top 100] T. Drecq : « Nous voulons accompagner tous nos clients dans leur développement »

Jean Charles Schamberger
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Thierry Drecq ECF

Entretien avec… Thierry Drecq, président du directoire du groupe E.CF.

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STRATÉGIE

Comment s’est globalement déroulé votre dernier exercice ?

2018 a été une année de fort développement tirée tant par de la croissance externe que de la croissance organique. En Australie, l’exercice affiche une très belle croissance avec une progression de 15 % de notre chiffre d’affaires. Nous y avons recueilli les fruits des efforts passés et nous sommes aujourd’hui devenus le seul véritable acteur national du pays. Dans une moindre mesure, la France a été également un marché porteur. Il a été assez dynamique jusqu’en septembre. La fin d’exercice a été plus difficile pour nombre de clients qui ont souffert, notamment par le mouvement des Gilets jaunes.

Le Moyen-Orient a été beaucoup plus calme. Le business de réassort et de magasin a bien tenu alors que les nouveaux projets ont été plus calmes ou retardés. Outre Dubai, où nous venons d’inaugurer notre nouveau cash & carry flagship, nous avons également installé une équipe commerciale et un magasin dans le sultanat d’Oman. C’est globalement un bon exercice pour le groupe. En périmètre économique, c’est-à-dire en intégrant le réseau de franchise Ecotel, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 400 M€ dont 250 M€ en France.

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Quelles ont été les opérations de croissance externe ?En France, nous avons réalisé plusieurs acquisitions. Nous avons intégré deux sociétés spécialisées dans les métiers de l’hôtellerie de plein air et dans le tourisme : Cobal et Lantin. Nous avons également pris une participation majoritaire dans les Ecotel d’Anglet et de Fréjus. En Suisse, nous avons pris une participation majoritaire dans la société Andy Mannhart. Nous venons de faire l’acquisition de Goodfellow & Goodfellow en Angleterre et de Burns & Ferrall en Nouvelle-Zélande. Enfin, en Tasmanie, nous avons acquis Tas Hotel le leader de la distribution dans l’île. Tout cela tire le périmètre et renforce le groupe dans des segments de marché importants. Nous travaillons activement au développement d’une offre la plus exhaustive possible.Nous sommes ainsi sans doute devenu l’acteur principal de la fourniture d’équipements à l’hôtellerie de plein air et avec Andy Mannhart, qui fait de l’équipement d’hôtels partout dans le monde, nous a ouvert des positions dans beaucoup de pays. Nous avons maintenant des bases à Singapour, au Vietnam, en Inde, en Chine, en Malaisie, en Turquie… De fait, nous pouvons mieux accompagner tous les professionnels de la restauration, du catering et de l’hôtellerie, indépendants ou groupes, par une offre chaque année plus large et disponible en Europe, au Moyen-Orient ou en Asie-Pacifique.
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Comment se portent Ecotel et La Corpo ?Ecotel va bien et a connu une bonne activité. Nous avons ouvert de nouveaux magasins : Bastia, Vichy, Lille, tous les trois en franchise. Nous avons rénové en propre les magasins de Bordeaux, Toulouse et Pau.Année difficile pour la Corpo, en revanche, notamment sur la deuxième partie de l’année. Les métiers de bouche ont souffert et l’activité de la boucherie est sous forte pression. Nous devons donc ajuster continuellement notre offre et notre organisation pour faire face à un marché en forte évolution.

Où en êtes vous en matière de digital ?Notre nouvelle plateforme Chomette est opérationnelle depuis fin mai. Nous avons travaillé toute sa dimension omnicanale avec l’ambition de proposer à nos clients actuels et futurs un environnement qui permette à chacun de retrouver l’ensemble de nos offres et de ses conditions, que ce soit avec son vendeur, sur son outil web, en appelant ou en étant appelé, donnant ainsi à tous l’opportunité de gérer ses affaires et ses relations avec Chomette où il veut, quand il veut et comme il veut.Notre objectif est d’augmenter sensiblement notre offre et de développer le nombre de nos clients. Parce que la gestion d’une commande, d’une livraison, d‘une facture, la recherche d’une livraison en attente ou d’une rupture… sont pénibles et coûteuses, nous nous devons de proposer des solutions simples et efficaces à nos clients tout en maintenant un niveau de service élevé. Il faut, par exemple, que nous arrivions à digitaliser nos échanges pour qu’ils soient adaptés aux conditions d’aujourd’hui et plus respectueux de notre empreinte environnementale.

Certaines rumeurs circulent sur votre départ prochain à la retraite… Qu’en est-il ?Je suis toujours amusé par les ouï-dire ! (sourires). Je ne suis pas sur le départ. Cela étant, après vingt-deux années passées à la tête de l’entreprise, il est logique de préparer le passage de témoin d’autant que le groupe E.CF possède une équipe solide et performante, animée par Corinne Leduc. Nous poursuivons ensemble la stratégie fixée et soutenue par nos actionnaires et préparons une transition tout en souplesse.
Propos recueillis par Jean-Charles Schamberger
Article extrait de Zepros Métiers Distributeurs RHD 6.Pour consulter l'ensemble des articles et interviews, rejoignez le club Top 100 Distributeurs de la RHD.
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Thierry Drecq ECF
Jean Charles Schamberger
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