La végétalisation de l'alimentation allonge l'espérance de vie

Claire Cosson
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légumineuse sachet

Alors que la polémique se poursuit sur la mise en place de menu végétarien au quotidien dans certaines cantines scolaires, une vaste étude publiée en début d’année dans la revue PLOS Medicine, révèle que faire évoluer notre alimentation vers plus de végétal pourrait nous faire vivre une décennie de plus. 

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L’Observatoire National de l’Alimentation Végétale (ONAV) publie sur son site les résultats d’une étude qui jette un pavé dans la mare concernant l’intérêt du végétal dans notre alimentation. Réalisée par une équipe norvégienne de Santé Publique, cette enquête de type simulation s’intéresse à l’impact de la consommation de grands groupes d’aliments sur l’espérance de vie. Elle modélise l’effet temporel des changements alimentaires. Ces derniers ne sont pas instantanés et nécessitent une certaine durée pour s’appliquer pleinement. Ainsi, la modélisation principale est faite sur un plein effet après 10 ans mais avec une possibilité d’affiner ce paramètre, avec un plein effet plus lent ou plus rapide.


Pour chacun des groupes d’aliments, les auteurs ont défini 3 niveaux de consommation : consommation habituelle, niveau intermédiaire et niveau optimal pour la santé. Les actions sur les groupes d’aliments ayant les impacts positifs les plus importants sont : manger plus de légumineuses ; manger plus de céréales complètes ; manger plus de fruits à coque et manger moins de viande rouge et transformée.
 

Plus on commence jeune, mieux c'est

Plus la transition est réalisée jeune, plus son impact est important (i.e., jusqu’à plus de 10 ans d’espérance de vie gagnés) même s’il existe encore un effet positif pour les âges les plus avancés, y compris de façon non négligeable à 80 ans (avec un gain relatif d’espérance de vie de d’environ 40 %, soit plus de 3 années). De plus, il y a un effet sexe : les femmes ayant déjà une alimentation plus proche de l’optimal et une espérance de vie plus élevée, elles bénéficient globalement d’un impact moindre que les hommes.
L'étude s’achève en concluant qu’avec une alimentation optimisée adoptée à 20 ans, le gain en années est de 13,7 ans pour les hommes et 10,4 ans pour les femmes. Pour une alimentation optimisée adoptée à 40 ans, le gain est de 12,3 ans pour les hommes et de 9,8 ans pour les femmes.

Claire Cosson
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