Image
pavé
Image
pavé

Etude : le snacking, valeur refuge

Myriam Darmoni
Image
Nicolas Nouchi 2024

Tiré par la gen-Z et la boulangerie, le snacking est bel et bien la valeur refuge de la restauration. Décryptage.

Partager sur

« Dans un contexte compliqué, la restauration rapide est le seul segment de la restauration qui progresse et connaît une belle dynamique », déclare Nicolas Nouchi, de Strateg’eat. Depuis 14 ans, l’expert dévoile les chiffres annuels du snacking dans son étude Speak Snacking. En 2023, le snacking est bel et bien une valeur refuge, il représente désormais 38 % du chiffre d’affaires de la restauration commerciale et 56 % des prestations servies. Un dynamisme qui ne se dément pas d’année en année. Le hors-domicile représente en ce début 2024 un tiers de l’ensemble des repas. Et si la rapide fait la course en tête, les boulangeries la tirent vers le haut : elles sont désormais les établissements les plus fréquentés (52 %) devant les pizzérias/restaurants italiens (51 %). Les enseignes de fast-food n’arrivent qu’en 3e position et récoltent 41% de suffrages. Des chiffres impressionnants quand on sait que les consommateurs ont dû faire des choix pour pallier l’inflation galopante : 41 % déclarent avoir baisser leur fréquence de visite d’un établissement de restauration rapide. Et 7 % déclarent aller plus souvent en boulangerie/restauration rapide. La pression du pouvoir d’achat pèse sur les consommateurs. Le prix psychologique est de 10, 50 € pour un burger, 13,25 € pour une pizza et 9,20 € pour un kebab. Ce dernier grignote des parts de marché. Sa montée en gamme le hisse à la troisième place du podium des plats les plus commandés (29%, il était à 11 % en 2021 !) derrière la pizza (49 %) et le burger (34 %). Enfin, alors que les boulangeries font la course en tête, le sandwich est lui juste derrière à la 4e place. Un paradoxe ? Pas tant que cela, c’est la traduction réelle des efforts des boulangeries pour proposer à leur client une offre de plus en plus variée, notamment en proposant des plats chauds. Un segment à creuser d’ailleurs car les boulangeries trustent aussi les ventes, et c’est une surprise, lors du dîner. Enfin, c’est bien la Gen-Z qui tire toutes ces données vers le haut.
1 000 consommateurs ont été interrogés entre le 8 et 15 janvier 2024. 

Myriam Darmoni
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire