AFMR : « Il faut imaginer au plus vite les mesures sanitaires indispensables à une reprise d’activité »

, mis à jour le 15/03/2022 à 15h58
Covid-19
Partager sur
Image

L’Association française des maîtres restaurateurs (AFMR) a interrogé ses adhérents sur leur situation pendant la crise. Près de 600 restaurateurs de toute la France ont apporté leur contribution à l’enquête. Il en ressort que, malgré leur situation économique catastrophique, près de 20 % des maîtres restaurateurs sont engagés au service des autres : dons de nourriture, repas pour les soignants, aide aux transporteurs routiers, soutien des concitoyens les plus fragiles, etc. « C’est un bel encouragement et le signe que la restauration durable et responsable a une vraie valeur sociale », commente l’AFMR. Seuls 16 % des maîtres restaurateurs sont parvenus à maintenir une activité réduite, grâce à la vente à emporter et la livraison à domicile. Ils sont 87 % à travailler seuls, sans l’aide de leur équipe. En l’absence de règles sanitaires claires pour la continuation de leur métier, les restaurateurs ne peuvent mettre fin au chômage partiel, que 81 % ont mis en place.

Pour la survie des restaurants, les aides financières directes de l’État sont nécessaires, mais seuls 55 % des maîtres restaurateurs ont réussi à en bénéficier. « De plus, le soutien des banques devrait être plus systématique », souligne l’AFMR : près de 46 % des maîtres restaurateurs n’en ont pas bénéficié, et seuls 0,73 % ont reçu l’aide du médiateur du crédit. Si les restaurants restent fermés au public, les loyers sont encore payés sans assouplissement par plus de 52 % des maîtres restaurateurs. Plus de 98 % d’entre eux n’ont pas non plus reçu le soutien de leur assureur.

« Quelles sont les demandes les plus criantes des maîtres restaurateurs ? Tout d’abord garantir la sécurité sanitaire des clients et des équipes, puis la pérennité des emplois qui dépendent de leur établissement, avec une reprise d’activité. Le modèle de la restauration durable et responsable ne peut se passer de l’accueil physique de ses clients, toute autre solution reste d’un apport très limité. Il faut imaginer au plus vite avec le gouvernement les mesures sanitaires indispensables à une reprise d’activité liée au déconfinement, sans quoi la restauration traditionnelle française ne pourra survivre, et poursuivre sa mission. Pour continuer à soutenir ses adhérents et apporter des solutions à toute la restauration française dans sa diversité, l’AFMR reste mobilisée », conclut l’association.

Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire