Comment le collège de Belvès est parvenu au 100 % bio ?
GESTION DIRECTE SCOLAIRE
« Nous sommes passés de moins de 20 % de bio à 100 % à la cantine. Nous partions de loin », confie Jérôme Pemeja, le principal du collège Pierre Fanlac de Belvès (34) qui sert près de 400 repas par jour.
L’idée venait du Conseil départemental de Dordogne, en raison d’une récente implantation de producteurs bio à proximité de la ville. L’équipe a décidé de relever le défi avec l’aide de la collectivité. En un an, elle a décroché le label « Ecocert en cuisine » niveau 3 et est devenu le 1er collège 100% bio de France. Pour autant, il y a eu des obstacles. « Le premier a concerné les marchés publics qu’il a fallu transformer. Certains fournisseurs ont pu nous fournir en bio et non plus en conventionnel, d’autres pas. Nous avons dû en changer progressivement », reconnait le chef d’établissement. « La communication n’a pas non plus été simple. Tester de nouveaux plats et limiter la quantité de protéine animale ne passe pas toujours bien auprès des familles. » Le collège a prévu de poursuivre ce travail en réalisant des sondages auprès des élèves sur la notion de satiété et le goût des plats. Les parents seront également invités à venir déjeuner.
Surcoût par repas stabilisé à 10 centimes d'euros
Dans les faits, pendant l’année de transition, entre septembre 2018 et septembre 2019, les coûts ont augmenté. « Nous sommes montés à 2,50 € le plateau contre 1,80 € auparavant. » Le surplus a été pris en charge par le département. Ensuite, ce surcoût s’est stabilisé à 10 centimes d’euros par repas (1,9 €). « Il y avait une ligne rouge à ne pas franchir », assure Jérôme Pemeja. Côté cuisine, la cuisson à basse température a été privilégiée pour limiter la déperdition en poids des aliments. Un cuisinier professionnel, mis à disposition par le département ainsi qu’une diététicienne, ont accompagné les agents du collège. Enfin, une aide technique pour l’achat de matériel a été apportée. L’aide de la collectivité aura été précieuse.