Couvre-feu : la livraison à domicile reste autorisée, mais...
Le gouvernement remet le couvert. Comme si les restaurateurs n'avaient pas suffisamment été touchés par la crise (oui il y a eu un rebond cet été, mais pas une reprise...), ils vont à nouveau devoir fermer leurs portes à 21h. Petite lueur d'espoir, "la livraison reste cependant autorisée", a affirmé Jean Castex hier lors de sa conférence de presse. Mais les conditions restent encore floues. Le Snarr réclame l'autorisation de faire de la vente à emporter.
Il y aura donc couvre-feu à partir de 21 h à compter de samedi 17 octobre 2020, 00h00, dans les 8 métropoles classées en zone d’alerte maximale. Ce couvre-feu condamne de fait l’ouverture des établissements de restauration en soirée.
Dans l'attente de précisions...
Jean Castex l’a annoncé lors de la conférence de presse du 15 octobre, il y aura une dérogation rendant possible les activités de livraison des établissements de restauration au-delà de 21h00. Cependant, les conditions restent encore floues : pour se déplacer les livreurs devront obtenir une dérogation de leur employeur, mais les plateformes de livraison n’ont (soi-disant) pas de lien de subordination à l’égard des livreurs (appelés les riders). « Et nous attendons les précisions de la part du gouvernement » précise-t-on au Snarr, qui rappelons-le, représente 2 000 entreprises, 100 000 salariés, pour un chiffre d’affaires de 8,1 Md€ en 2018.
Le Snarr réclame d'obtenir l'autorisation de faire de la vente à emporter
Ce dernier en appelle d’ailleurs aux autorités gouvernementales de permettre la vente à emporter « avec service au volant (où chaque client reste dans l'univers clos et sécurisé de son véhicule) ou au comptoir (où les mesures de distanciation sont garanties par le marquage au sol ou encore l'installation de plexiglas), car elle répond à un réel besoin de nos concitoyens et maintient un minimum d'interactions sociales dans un contexte d'isolement de chacun en soirée. »
Poursuivre le dialogue
Le Syndicat rappelle combien la restauration a été touchée depuis le début de la crise. Et pourtant, « elle n'a cependant cessé d'être force de propositions et d'initiatives pour adapter ses activités aux impératifs sanitaires et pour participer activement au rebond économique. Comme nous y invite le Gouvernement, nous demandons à poursuivre le dialogue et la concertation pour que des mesures en prise avec la réalité du secteur et du terrain, à la fois sanitaires et économiques, soient trouvées.
Nonobstant l'état d'urgence sanitaire, nous avons collectivement besoin d'un retour à une situation normale, qu'il s'agisse de la filière de la restauration traditionnelle ou rapide. Il est donc impératif que l'ensemble de la filière poursuive le dialogue avec les pouvoirs publics pour garantir un retour à la normale au plus vite", conclut Esther Kalongji, déléguée générale du Snarr.