Plato, le robot serveur dédié à la restauration
Plato n'est pas un robot, mais un Cobiot, un "robot qui travaille pour l'homme". Destiné aux métiers de service dans la restauration et l'hôtellerie, il aide le personnel au service et débarrassage des tables, et ce jusqu'à 10 clients.
Présenté lors du dernier salon EquipHotel, Plato est un robot, nouvelle génération. D’ailleurs, il n’est pas un robot, mais un Cobiot, un robot pour humain. « Un Cobiot est un robot qui collabore avec l’homme. Sans interaction avec l’humain, il n’a pas d’instructions à exécuter », explique Xavier Lachérade, directeur général d’Aldebaran (Pepper, ©Softbank et NAO), qui a développé ce drôle de petit humanoïde. Société française, Aldebaran a cédé 24,8 % de son capital à United Robotics Group, qui développe désormais Plato.
De la taille d’un enfant, doté de plusieurs plateaux (modulable) et d’une interface souriante, Plato est dédié à aider le personnel dans les tâches d’aller-retour avec les cuisines ou le dressage des tables. Il permet en effet de servir (ou desservir) des tablées allant jusqu’à 10 personnes. Il se dirige à la voix. Son interface utilisateur est intuitive et ne nécessite pas de compétences techniques particulières. « Un employé de restaurant (ou autre type d’établissement) peut l’installer en moins d’1h. Il est configuré manuellement ou par l’intermédiaire d’une tablette pour modifier ses déplacements à volonté ou par commande vocale par bluetooth », poursuit Xavier Lachérade. Ses caméras intégrées lui permettent de détecter des obstacles, garantissant ainsi les déplacements sûrs lorsqu’il est entouré d’humains.
Conçu à Paris, ses composants sont européens à 68 %. Actuellement, Plato est en test dans un epadh à Lyon. « Le personnel limite les allers-retours avec la cuisine et passe plus de temps avec les résidents », poursuit le dirigeant. Et certains restaurants, notamment du 15e arrondissement, où sont situés les locaux de l’entreprise. « Plato nous apporte des bras en plus, surtout au moment du débarrassage. Il est un vrai support, c’est une aide, surtout au petit-déjeuner avec une charge utile de 35 kg. Cela soulage mes équipes », déclare Lucas Felici, directeur adjoint de l’hôtel Oceania, Porte de Versailles. Plato intéresse déjà certains acteurs de la restauration rapide.
Combien ça coûte ?
Plato est le seul robot de service du marché à ce jour qui soit conforme à la directive « Machine 2006/42/CE » pour le marché de l’Union européenne. Il est conforme au RGPD pour garantir la protection des données. Les clients restent propriétaires de leurs données et de la cartographie de leur restaurant. A l’achat, il coûte 18 500 €. Il existe aussi une formule de leasing à 699 €.