Montpellier investit dans les self-services
GESTION DIRECTE SCOLAIRE
Sept self-services sont désormais opérationnels dans les écoles de Montpellier (34). « Le 1er a été mis en service en 2017. Il y en a eu 2 de plus en 2018, 4 autres depuis la rentrée, et 2 selfs supplémentaires sont annoncés pour 2020 », précise Marie-Hélène Santarelli, adjointe au maire en charge de l'alimentation durable.
Les modifications se font petit à petit car la mise en œuvre de ce concept occasionne des frais. Pour une construction, le surcoût par rapport à un restaurant traditionnel varie entre 25 000 à 35 000 € travaux et achat de matériel compris estime la ville. « En outre, il faut former les agents qui ne font plus de service à table et sont davantage disponibles pour discuter avec les enfants. 400 agents ont suivi une formation sur l’accompagnement du temps du repas et pour 2020, nous travaillons sur une formation spécifique au self. Ce que l’on vise, c’est une approche hôtelière. On essaie de passer de la cantine classique à un restaurant scolaire moderne », explique Luc Lignon, directeur de la politique alimentaire à Montpellier.
Amélioration des conditions de repas
Pour autant, la ville en est convaincue : en plus de s’inscrire dans une démarche éducative, le self qui fluidifie le passage des enfants, améliore les conditions de repas de tout le monde, personnel compris. « Ce concept favorise une plus grande autonomie. Les enfants mangent à leur rythme, avec qui ils veulent, dans un environnement moins bruyant, propice à la consommation du repas. Au final, le self permet de lutter contre le gaspillage alimentaire. Du reste, les enfants débarrassent leurs plateaux en procédant au tri sélectif », assure Marie-Hélène Santarelli.
Pour le moment, seules les écoles élémentaires sont concernées, mais les élus de Montpellier envisagent de tester une option mixte en maternelle à savoir self pour les entrées et les desserts et service à table pour le plat chaud.
© Ludovic Séverac - Ville de Montpellier