Pazzi, six mois après…
En juillet dernier, Pazzi, la première pizzéria robotisée au monde ouvrait au cœur de la capitale, dans le quartier Beaubourg (Paris, 1er arrondissement). Philippe Goldman, CEO de l’entreprise, dresse un bilan très positif de cette innovation : « Nous avons réussi le pari d’être une boîte de technologie qui produisons des pizzas de qualité. Nous ne nous revendiquons pas être restaurateurs, mais bien des ingénieurs ». Car au-delà d’avoir créé un robot-cuistot, c’est un système « dynamique de gestion de la pâte », qui a été mis au point. Aujourd’hui, Pazzi sert environ 100 clients par jour, à raison de 80 pizzas par heure. « On vient ici la première fois pour voir le robot, mais on revient car les pizzas sont bonnes », plaisante le dirigeant.
Un marché de 200 Md€
Aussi Philippe Goldman voit l’avenir avec optimisme. L’intérêt, y compris hors Hexagone, est bien là pour ouvrir des établissements robotisés. Selon lui, « c’est un marché de plus de 200 Md€, la demande est énorme », affirme-t-il.
Pour l’instant, il affine son bras robotisé. « Il reste quelques pourcentages d’erreur, qui sont dus à des erreurs humaines, souvent des mauvaises recharges », explique-t-il.
Philippe Goldman entend bien devenir leader sur le marché mondial de la cuisine robotisée. Son concept n’est pas un concept de restauration mais bien une suite logicielle, une technologie. « Notre logiciel permet de commander la cuisine, et n’importe quel type de cuisine. On peut très bien imaginer l’ouverture d’un bar à cocktails sur ce même modèle », développe le CEO.
La prochaine étape pour l’équipe de Pazzi est la mise sur pied de 3 restaurants en France, avant en déploiement en 2023 sous forme d’abonnement et de licence. Et pas d’inquiétude pour l’emploi, Philippe Goldman l’assure : il faut toujours des ressources humaines pour gérer la machine, accueillir les clients, les aider à commander et à s’installer. La robotique, un vrai marché d’avenir dans la restauration.
Myriam Darmoni avec Florian Jugi