Restalliance alerte sur la continuité des services externalisés des établissements de santé
La SRC Restalliance, spécialiste de la restauration et du bionettoyage, tire la sonnette d’alarme à propos des services externalisés des établissements de santé. « Maillon indispensable au bon fonctionnement de la chaine du soin dans la lutte contre le Covid-19, les entreprises exerçant des missions externalisées de service public comme la restauration ou le bionettoyage, n’ont pour l’instant pas été intégrées par les autorités sanitaires aux mesures exceptionnelles pour le personnel soignant prises dans le cadre du plan de gestion de la crise (EPI, hébergement, transport, garde d’enfants…) », alerte Restalliance. Cette dernière, avec 3 200 collaborateurs en France, assure la restauration et le bionettoyage (indispensable à la décontamination des blocs et salles de réanimation) dans plus de 1 000 établissements de santé et médico-sociaux : Ehpad, cliniques, hôpitaux, IME, foyers... Chaque jour, 170 000 repas sont servis à 85 000 patients et résidents par des équipes solidaires et mobilisées depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.
« Avec des activités entièrement dédiées au secteur de la santé, les salariés Restalliance se trouvent donc en première ligne aux côtés des personnels soignants dans les Ehpad, cliniques, ainsi que tous les lieux accueillant des personnes en situation de handicap, de dépendance ou fragilité. Ils ne bénéficient pourtant d’aucune des mesures exceptionnelles mises en œuvre pour les équipes internes de ces établissements exerçant les mêmes missions. Pour les collaborateurs disponibles, les difficultés rencontrées sont en effet les mêmes en matière de solutions de garde d’enfants, d’hébergement et de transports en commun, dont le service a été réduit, et s’ajoutent dans certains cas au manque de disponibilité des EPI (équipements de protection individuelle) pour intervenir quotidiennement au contact des patients et résidents », poursuit la SRC qui enregistre une baisse de 30 à 40 % des effectifs, jusqu’à plus de 50 % dans certains établissements. « Les agences d’intérim permettant habituellement de compléter les effectifs indiquent peiner à trouver des candidats. Cette situation alarmante risque de s’aggraver dans les jours et semaines à venir, et pourrait empêcher l’entreprise de poursuivre sa mission auprès des plus fragiles », prévient-elle.
Assurer la continuité de son activité
Restalliance demande donc la mise en œuvre rapide de mesures exceptionnelles pour assurer la continuité de son activité et protéger ses équipes comme les résidents et patients dont elles prennent soin chaque jour. Notamment :
• L’accès aux dispositifs de gardes d’enfants, la fourniture systématique d’EPI, des dérogations pour la circulation des personnels en cas de mesures supplémentaires de confinement.
• L’accès aux plateformes de mobilisation « Renforts-Covid » afin de bénéficier de renforts en personnel pour assurer les missions de restauration et de bionettoyage des structures sanitaires et médico-sociales.
• La création d'une réserve hôtelière, à l’instar de la réserve sanitaire, mobilisable et opérationnelle immédiatement et qui puisse également permettre d’élargir la demande de renforts à d'autres secteurs comme celui de la restauration traditionnelle, des traiteurs et de l’hôtellerie saisonnière.
• L’organisation du process de chômage partiel afin de permettre aux salariés de la restauration collective et des services hôteliers de structures actuellement fermées (cantines scolaires, restauration d’entreprise), de venir en renfort des entreprises assurant des services essentiels au secteur de la santé.
• La possibilité de réquisition ou de mise à disposition des agents des collectivités œuvrant dans le secteur de la restauration scolaire ou du nettoyage.