
Sodexo : 2025 solide, 2026 année charnière

Avec une croissance interne de +3,3 % et un résultat net ajusté en hausse, Sodexo clôt un exercice 2025 conforme à ses prévisions. Le groupe, présidé par Sophie Bellon, amorce une nouvelle phase avec l’arrivée de Thierry Delaporte à la direction générale.
Sodexo boucle son exercice 2025 sur une performance maîtrisée, malgré un contexte opérationnel contrasté. Le chiffre d’affaires atteint 24,1 Md€, en hausse de +1,2 %, porté par une croissance interne de +3,3 % (+3,7 % hors effets exceptionnels liés aux Jeux Olympiques et à la Coupe du monde de rugby). La marge d’exploitation progresse légèrement à +4,7 %, tandis que le résultat net ajusté s’établit à 785 M€ (+3,7 % à taux constants). « Au cours des quatre dernières années, nous avons repositionné Sodexo comme un pure player de la restauration et des services », a déclaré Sophie Bellon, présidente-directrice générale. « Ces efforts ont posé les bases solides d’une performance pérenne », a-t-elle ajouté, saluant la mobilisation des 426 000 collaborateurs du groupe.
Le redressement est notamment visible en Europe, où la croissance interne atteint +1,7 %, tirée par le segment Santé & Séniors (+6,7 %). En Amérique du Nord, le dynamisme de Sodexo Live! (+11,2 %) compense les pertes de contrats en Éducation. Le reste du monde affiche une progression soutenue (+7,5 %), portée par l’Inde, l’Australie et le Brésil.
Prudence pour l'exercice à venir
Côté gouvernance, le groupe adoptera à compter du 10 novembre 2025 une structure dissociant présidence et direction générale. Thierry Delaporte prendra les rênes opérationnelles, tandis que Sophie Bellon deviendra présidente non exécutive du conseil d’administration. Une étape présentée comme stratégique pour « accélérer la croissance commerciale et renforcer la rigueur dans l’exécution ».
Pour l’exercice 2026, Sodexo anticipe une croissance interne modérée entre +1,5 % et +2,5 %, et une marge d’exploitation légèrement inférieure, le temps de consolider ses bases avant une nouvelle phase de développement. Une « année de transition » donc, mais aussi de continuité, pour un groupe qui entend rester un acteur de référence de la restauration collective mondiale