Boulangerie : Louise prend la clé des Champs

Myriam Darmoni
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Louise

Du champ de blé aux Champs-Elysées, il n’y a qu’un pas que Boulangerie Louise vient de franchir en inaugurant sa première boutique parisienne. Façon pour l’agriculteur-meunier Invivo d’affirmer son ambition de devenir le premier boulanger artisanal de France.

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Le point de départ d'une belle aventure...

Tapis rouge et champagne, pour l’inauguration de sa première adresse parisienne, Boulangerie Louise avait fait les choses en grand. Il faut dire que le groupe de boulangeries, implanté historiquement dans le Nord et qui compte à son actif 130 points de vente, a été racheté par Invivo et fait désormais partie de la division Teract. « Cette boulangerie sur les Champs-Elysées, la première, est notre vitrine. Elle traduit notre ambition de montrer l’engagement de nos savoir-faire : agriculteur, meunier et désormais boulanger, un métier d’avenir », déclare Guillaume Darrase, directeur délégué de Teract. Et de préciser que l’entreprise inaugurera prochainement son centre de formation des apprentis, avec une promotion de 20 élèves. « Cette ouverture est un symbole, elle est le point de départ d’une belle aventure. Avec les Boulangeries Louise, nous allons reconnecter le producteur et le consommateur », précise Jocelyn Olive, directeur général adjoint en charge du développement de l’offre alimentaire.

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Louise décor

Pôle restauration et drive : le snacking, 50 % du CA

Après le rachat du groupe Soufflet en 2021, puis des Boulangeries Louise, le groupe InVivo entend devenir le premier groupe de boulangeries artisanales de France. «  Nous dévoilerons notre nouveau concept d’ici peu et dévoilerons alors notre plan de développement », poursuit le dirigeant. Et de lâcher qu’il prévoit 348 ouvertures d’ici 3 ans. « Nous sommes les seuls à pouvoir revendiquer cette signature », affirme-t-il. 
La boulangerie qui a ouvert en août sur les Champs, en lieu et place du Pomme de Pain (le groupe Invivo a cédé cette enseigne à son équipe dirigeante fin juillet) n’est en effet qu’une (belle) vitrine. Car l’ADN de Louise est d’être présente non pas en centre-ville mais sur les ronds-points, tout en étant disruptif avec le modèle des géants de la boulangerie industrielle et celui de la restauration rapide. Drive, restauration à table du matin au soir avec une offre de snacking salés pointue où pizzas, burger (les hambourgeois…) côtoient l’offre habituelle de sandwichs et permet de restaurer les clients du matin au soir. Sur les Champs-Elysées, l’amplitude horaire va de 5 h à 2 h du matin. « Et pas question qu’il n’y ait plus rien à 19 h », déclare Franck Dhenry, le directeur d’exploitation. « Ici le snacking représente 50 % du chiffre d’affaires, nous visons les 4 M€ », précise-t-il. Tout est fabriqué sur place. « Nous avons installé un fournil (Bongard), notre farine est locale, produite à 50 km de Paris, et pour le reste des ingrédients nous privilégions aussi le local. Nous sommes en train de créer un modèle qui n’existe pas », déclare Jocelyn Olive. La particularité de la baguette Louise, vendue ici ? Elle est élaborée avec la farine produite avec des blés issus de la filière responsable Semons du Sens d'InVivo, qui valorise les productions issues de filières durables et à impact minimum pour l'environnement.
 

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Louise le décor

40 employés travaillent ici, dont deux boulangers. Une partie de l’ancienne équipe de Pomme de Pain a été intégrée. Comptoir de vente, vitrines réfrigérées, espace boissons chaudes et à l’étage le décor cosy invitent à la dégustation sur place. Pas moins de 90 places assises, dont 50 en terrasse au cœur de l’avenue des Champs-Elysées.
D’ici 2030, le plan de développement prévoit un parc de 500 points de ventes partout en France. Soit une ouverture par semaine. Les établissements feront en moyenne 350 m2 et devraient être équipés d’un drive. Ce n’est pas une première, les boulangeries de Saint-Mard (77) et de Feignies (59) en sont déjà dotés. Tous auront un pôle restauration. La boulangerie n'a pas fini de venir taquiner la restauration rapide.

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Louise le fournil
Myriam Darmoni
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