Exclu : Alfi, en route pour le 3e restaurant (et pas que)
3 ans après la première ouverture, 10 jours avant le premier confinement, Albert Fitoussi, alias Alfi (et non Alfred…) vient de signer pour ouvrir son 3e restaurant et s’apprête à inaugurer un nouveau concept avec une pâtissière renommée. Analyse d'un succès.
L'histoire d'un succès
Durant le premier confinement, les drôles de sandwichs d’Alfi ont envahi les réseaux sociaux. Du pain épais, des chiffonnades de viande et des sauces colorées, le tout-Paris a fait la queue pour découvrir ses sandwichs d’inspiration israélo-américaine. « J’ai imaginé le concept durant mon service militaire en Israël », raconte Albert Fitoussi (il est franco-israélien). « Je voulais un concept simple, pas d'extraction, facilement duplicable et surtout ne pas être l’esclave de mon travail, mon mantra », poursuit le jeune entrepreneur souriant et hyperactif. Au début, il a un petit comptoir de vente à emporter. Des chiffonnades de viandes et de la charcuterie, sourcée, des pickles et des sauces maison. Tout est fabriqué sur place. Et son fameux slogan : « Ce n’est pas un sandwich, c’est un Alfi ». Le ticket moyen est de 18 €.
Un homme bien entouré et bien équipé
Le succès aidant, il ouvre son premier établissement dans le Marais à Paris et s’entoure de sa famille. Son père, Emile, s’occupe des travaux ; Greg, son frère du développement et sa sœur Adeline gère le deuxième restaurant dans le 16e arrondissement de Paris. « J’ai pris une équipe de développement pour créer l’identité visuelle et s’occuper des réseaux sociaux ». Tout est fait en interne, pas de plan de communication, mais des collab’ avec des influenceurs et des chefs qui lui créent des recettes exclusives, à l’instar de Mohamed Cheikh ou avec Hirmane, le « dwichtorialist ». Si les surfaces sont petites (40m2e en moyenne), il soigne les emplacements ainsi que le recrutement, 10 salariés en tout. « Je ne recrute pas au CV mais à l’énergie, je m’entoure de personnes qui veulent évoluer en même temps qu’Alfi ». Niveau organisation, tout est fabriqué dans le laboratoire de la rue du Roi-de-Sicille et est livré dans le 16e par triporteur, et bientôt dans le 10e, lieu de son prochain restaurant.
Un parcours client soigné
Autre point clé : le parcours client. Les commandes et le paiement se font par l’intermédiaire de bornes de commandes (Innovorder), limitant l’attroupement devant la cuisine ouverte. Car il y a foule, et ça vient du monde entier. A table, ça parle anglais, hébreu, espagnol, une joyeuse foule cosmopolite. Albert accueille tout le monde avec le sourire et explique aux nouveaux clients le principe. Pour les commandes fournisseurs sont passées avec l’appli Choco. « Tous ces services facilitent énormément la gestion des établissements ». Aujourd’hui, Alfi ce sont deux restaurants, mais Albert Fitoussi vient de signer pour un 3e local dans la "foodesque" rue Saint-Denis. Son chiffre d’affaires approche le million d’euros. La livraison est en exclu avec Uber Eats. C’est sûr, on a pas fini d’entendre parler d’Alfi, d’autant qu’il se prépare à inaugurer, sa petite sœur, Fifi, un nouveau concept, sucré et salé, avec la pâtissière Nina Métayer, toujours dans le Marais.