Etude Xerfi : snacking, saturation et baisse du développement

Oscar Depoix
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Le marché du snacking prend une part de plus en plus importante en France depuis quelques années. Cependant, l’arrivée de nouveaux acteurs et une demande ne suivant plus l’offre fait ralentir son développement.

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Alors que la restauration rapide s’est grandement développée ces dernières années, le secteur vient d’entrer dans une phase de saturation et de décroissance. Xerfi, leader des études économiques sectorielles, a publié une étude mettant en avant les complications rencontrées par les acteurs du milieu.

Un marché saturé ?

Avec le développement de nouvelles enseignes et l’objectif de s’implanter dans un maximum de villes, les commerces de bouche se heurtent à un plafond de verre. Au total, près de 50 000 points de restauration sont recensés en France, avec des ouvertures qui devraient encore se poursuivre dans les centres-villes. Les enseignes de restauration rapide représentent aujourd’hui près de 5 % du nombre total de locaux en pieds d’immeubles à Paris. 

À contrario, le volume de ventes moyen est en baisse depuis 2019, avec une diminution de 3 % qui ne semble pas prête de s’inverser d’ici le début de l’année 2026. Ce chiffre illustre une nouvelle réalité dans le paysage de la restauration nationale : ce secteur, victime d’une surabondance, doit également faire face à de nouveaux concurrents.

En dehors de cette prolifération de commerces, de nouveaux acteurs arrivent à se démarquer des traditionnels fast-foods et attirent de plus en plus les Français lors de leurs pauses déjeuner. En première ligne de ces changements : les boulangeries et supermarchés, qui connaissent un plein essor. D’autres petits acteurs sortent également du lot, comme les cantines d’entreprises, les restaurants traditionnels, les cafétérias, ainsi que les bars à tapas, cafés et salons de thé.

L’importance du digital pour séduire un nouveau public

Pour contrer cette baisse d’activité, les enseignes n’ont d’autre choix que de s’adapter et de miser sur le digital, avec quelques initiatives en cours de test.

Parmi les plus populaires, la livraison blanche tire son épingle du jeu. En misant sur un service de livraison 100 % intégré et totalement sous-traité, les restaurants peuvent éviter des commissions pouvant atteindre 30 % pour des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo.

La digitalisation de l’expérience client est également explorée, avec l’ajout de QR codes utilisés pour un service de commande à table. Récemment mise en place par McDonald’s et Burger King, cette solution permet aux clients de commander et régler leurs menus directement depuis leur smartphone. Entre la réduction des files d’attente au comptoir et du temps passé par les équipes à prendre les commandes, les avantages sont nombreux et préférables à l’installation de bornes de commande, jugées plus coûteuses. Différentes contraintes pèsent sur la restauration rapide, comme les contenants réemployables, pensant encore sur les marges d’exploitation du secteur qui peinent à dépasser les 4%. 

Enfin, l’intelligence artificielle générative est aussi plébiscitée pour répondre à la demande des clients. Grâce à de nouveaux logiciels, il est possible d’analyser les avis des consommateurs et d’apporter des réponses rapides aux problématiques qu’ils rencontrent.

Plus d'infos sur l'étude : ICI

Oscar Depoix
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