En a-t-on vraiment fini avec le Covid ?

Laurent Feneau
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Antoine Flahault

À l’heure où la 9e vague se traduit déjà par un nombre d’hospitalisations supérieur à la précédente, la sécurité sanitaire est plus que jamais au cœur des préoccupations des CHR. Pour pallier en partie ou totalement la problématique du port du masque, l’aération régulière des locaux peut constituer un début de solution.

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À l’heure où la 9e vague se traduit déjà par un nombre d’hospitalisations supérieur à la précédente, la sécurité sanitaire est plus que jamais au cœur des préoccupations des CHR. « Depuis la levée du protocole sanitaire en mars dernier, les recommandations se sont substituées aux obligations, ce qui n’empêche pas certaines bonnes pratiques comme le paiement sans contact ou la mise à disposition de menus via QR code de se pérenniser », constate Franck Trouet, délégué général du Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie et de la Restauration (GNI). Les risques de contamination en CHR demeurent néanmoins importants. « En l’absence d’obligations légales, seules 10 % du personnel des établissements portent le masque, il en est de même pour la clientèle, contrainte d’ôter celui-ci pour consommer aliments et boissons », explique ainsi le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de Santé Globale à l’Université de Genève.

Pour pallier en partie ou totalement la problématique du port du masque, l’aération régulière des locaux peut d’autant plus constituer un début de solution alors que, selon Antoine Flahault, la transmission du virus par le toucher est aujourd’hui quasi inexistante et que la contamination se fait à 95 % via les voies respiratoires dans des espaces clos et défectueux en terme de ventilation. Problème : que faire en hiver ou lorsque l’établissement n’offre pas de fenêtres en nombre suffisant pour aérer convenablement le lieu ? Deux solutions s’offrent alors aux CHR : s’équiper d’un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) ad-hoc ou recourir à un purificateur d’air. « Dans les deux cas, les contaminants biologiques et particulaires seront en grande partie éliminées. Parallèlement, la qualité de l’air pourra être régulièrement mesurée via des capteurs de CO2 ; à cet égard, si 400 ppm* est idéal, 600 ppm indique déjà une qualité d’air correcte », précise l’épidémiologiste.

*Le CO2 est mesuré en ppm (partie par million). On utilise cette unité de mesure pour calculer le taux de pollution dans l'air. Cela correspond au nombre de molécules du gaz considéré par million de molécules d'air.
 

Laurent Feneau
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