Convivio et Mille et Un Repas : un « mariage de raison »

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Convivio s'allie à Mille et Un Repas auprès de qui il prend une prise de participation majoritaire. Une période d'observation de trois ans s'ouvre pour ce nouveau "couple" d'indépendants. A l'évidence, ce "mariage" rebat les cartes du marché des SRC en France.

Il était une fois 2 sociétés familiales dans l’univers très concurrentiel des sociétés de restauration collective. La première, Convivio, créée en 1982 par Jean-Paul Renou à Rennes (35) est devenue au fil des années le 1er groupe indépendant en restauration sur la moitié ouest de la France (163 M€ de CA en restauration collective). Dirigée par les frères Renou depuis 2008, elle compte actuellement 2 600 collaborateurs, 350 restaurants, 27 000 clients et sert 300 000 repas/jour.

La seconde, Mille et Un Repas, est une entreprise de taille intermédiaire (ETI) lyonnaise fondée en 1993 par Jean-Frédéric Geolier. A la tête de 160 restaurants répartis pour l’essentiel sur la partie est de l’Hexagone, 850 salariés et réalisant 11 millions de repas par an, Mille et Un Repas génère un chiffre d’affaires de 50 M€ et s’est bâti une solide réputation en matière de RSE. Plus particulièrement grâce au développement de son concept de lutte contre le gaspillage alimentaire « Zéro Gaspil’ ».

Autonomie de décision

Les patrons des deux sociétés se fréquentaient depuis un petit moment. Ils partagent bien sûr les mêmes valeurs. Ajoutons à cela que le positionnement de leurs entreprises est très complémentaire notamment en termes géographique et marketing étant présentes à la fois sur les segments de l’Enseignement et de l’Entreprise.

Jusqu’au jour où le Covid-19 vient chambouler le marché français de la restauration collective. « Nous avons imaginé ce rapprochement à la suite de la crise qui a secoué toute notre profession », confie ainsi Jean-Frédéric Geolier. « La volonté commune de vouloir partager compétences et expériences, tout en préservant intégralement le mode de fonctionnement existant, a favorisé cette alliance. Nous continuerons à œuvrer dans nos régions respectives, en gardant notre totale autonomie de décision », insiste de son côté Grégory Renou, P-DG du groupe Convivio.

De multiples synergies

Les jeunes « mariés » restent discrets sur l'aspect juridique de cette alliance. Interrogée par Zepros Collective, la responsable de la communication du groupe breton précise toutefois « que dans ce partenariat, signé pour une durée de trois ans, Convivio prend une prise de participation majoritaire. »

Concrètement, chaque protagoniste conserve pour l’heure ses marques commerciales, ses structures et ses organisations de travail. S’agissant des investissements, ils seront mutualisés tout comme seront optimisées les forces de ventes pour répondre à des appels d’offres au niveau national.

En se rapprochant, les deux acteurs bénéficient également d'une force de frappe évidente en termes de massification des achats. Sans oublier l'optimisation des frais généraux.

Un « mariage » de raison à suivre de près qui, quelle qu'en soit l’issue, prouve que l'adage "l'union fait la force" demeure d'actualité. Une union qui va évidemment rebattre les cartes du marché des SRC en France.

C.C