Elior croque la start-tup Nestor pour compléter son offre aux entreprises
De fait, l’acquisition de Nestor (créée en 2015 par Sixte de Vauplane, Joseph de Chateauvieux et Benoît d’Arrouzat), constitue une jolie prise pour Elior. Surtout face au bouleversement que connait le marché de la restauration d’entreprise aujourd’hui.
Même si la jeune pousse, qui préparait et livrait initialement des repas sur le segment B2C, traversait une période financière délicate (mise en liquidation judiciaire début 2021 au tribunal de Nanterre), elle bénéfice d’une jolie image de marque à Paris en IDF.
D’autre part, Nestor a bâti son modèle sur un menu unique (entrée/plat/dessert), concocté par un chef pour 15 €, livré en moins de 20 minutes du lundi au vendredi.
Avec à la clef, un catalogue de plus de 200 recettes invitant au voyage culinaire à partir de produits frais et de saison. Autre caractéristique de Nestor, les repas sont élaborés dans des espaces de cuisine loués, situés à proximité des zones à haute densité de bureaux (8 hubs), en IDF. Singularité supplémentaire : la marque livre en liaison chaude.
Algorithme de prédiction
Et ce n’est pas fini ! La start-up dispose d’une autre arme : un algorithme de prédiction. Celui-ci analyse les goûts des clients, qui sont interrogés et dont les impressions sont remontées aux cuisines, ainsi que le taux de répétition de commandes. De quoi lui permettre d’anticiper les commandes et d’optimiser les frais logistiques (mutualisés).
Désormais dans l’escarcelle d’Elior, Nestor va concentrer sur le segment B2B. « Le groupe ne s’interdit pas dans l’avenir de dupliquer le concept dans les grandes métropoles comme : Lille, Marseille, Bordeaux, Lyon… », précise Paul Quipourt. S'agissant de l’activité plateaux repas, Elior compte bien la conserver.
Claire Cosson