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Le gouvernement annonce le lancement de la cantine à 1 € d'ici fin avril et celui du petit déjeuner gratuit dans huit académies tests, à partir du 17 avril.

C’était un engagement d’Emmanuel Macron : la cantine à 1 €. Inscrite dans le plan pauvreté présenté en septembre dernier et doté de 8,5 Md€, cette mesure va prendre effet courant du mois d’avril. « Les communes qui s’engagent recevront une aide de l’État de 2 € par repas, sachant qu’il coûte en moyenne 4,50 € . Cela concernera jusqu’à 10 000 communes », précise Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé. Le dispositif « cantine à 1 € » se déploiera essentiellement dans des communes rurales.Autre mesure concrète annoncée pour lutter contre les inégalités : les petits déjeuners gratuits dans les écoles des quartiers en difficulté. Ils seront mis en place à partir du 17 avril dans huit académies test dont Amiens, Toulouse ou encore Montpellier. Ils seront ensuite généralisés sur tout le territoire en septembre. « Dans les zones défavorisées, un enfant sur dix arrive en classe le ventre vide. Il n'a donc pas les mêmes chances d'apprentissage qu'un camarade qui a le ventre plein. Mettre en place le petit déjeuner à l'école, c'est une mesure de bon sens qui s'attaque aux racines des inégalités », indique Christelle Dubos.Le gouvernement estime à 15 % le chiffre des enfants défavorisés (7 % en moyenne) qui arrivent le ventre vide le matin à l’école. Une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), menée en 2015 auprès de 540 professeurs du CP au CM2, indiquait une moyenne de trois élèves par classe repérés comme sautant la collation du matin, quota susceptible d’atteindre cinq enfants par classe en zone d’éducation prioritaire.