Le Medef Haute-Garonne réclame des mesures fortes

Chloé Labiche
Organisation patronale
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Peut mieux faire. Telle pourrait être l’appréciation donnée au gouvernement par le Medef Haute-Garonne. L’association patronale, si elle se félicite des mesures annoncées le 14 mai par le Premier ministre Edouard Philippe, en faveur des entreprises des secteurs du tourisme, de l’évènementiel, de la culture et du sport, réclame un plan de soutien encore plus ambitieux.

Elle demande notamment une validation officielle, par le Ministère du Travail, des protocoles sanitaires afin de permettre aux entreprises de préparer au mieux la reprise. « L’absence de validation d’une fiche ou d’un guide officiel pour le secteur HCR (hôtels/café/restaurants) est à cet égard particulièrement problématique », déplore Sébastien Vignette, délégué général Medef Haute-Garonne. Ce dernier réclame, en outre, un éclaircissement quant à la règle des 4 m2 sans contact qui réduirait drastiquement la capacité et la rentabilité de nombreux établissements. Est aussi pointée du doigt la question des surcoûts liés au supplément de temps de travail et de ménage nécessaires pour respecter ces protocoles sanitaires. L’organisation patronale appelle aussi à une clarification des dates d’ouverture dans l’ensemble des secteurs concernés et des jauges autorisées; à une prise en compte des difficultés des entreprises « anormalement » exclues des dispositifs de soutien et qu’il faudrait intégrer dans le plan de relance, à l’image des traiteurs de réception, snack, industrie alimentaire préparation, restauration événementielle; mais aussi à la prolongation de l’activité partielle au minimum jusqu’à la fin de l’année ou encore à l’allongement et à l’élargissement de l’exonération des charges patronales. L’organisation patronale met également en garde, dans le cadre des PGE, contre d'éventuelles difficultés de remboursement. « Il s’agit d’envisager des crédits de plus longue durée (8 ans) avec un différé d’amortissement allongé (24 mois). En outre les PGE, pour utiles qu’ils soient, ne sauraient remplacer la mise en place d’aides directes non remboursables suffisamment ambitieuses », souligne Sébastien Vignette. Enfin, pour ce qui est du sujet brûlant de la TVA, le Medef rappelle les deux options qu’il propose : un taux temporaire à 5,5 % ou un taux facial maintenu avec un taux réel à 5,5 %, la différence étant versée aux entreprises .

Chloé Labiche
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