Nourrir, quand la démocratie alimentaire passe à table
Avec les vacances estivales vient le temps des lectures de réflexion. Voici un ouvrage écrit par Françoit Collart Dutilleul (professeur agrégé de droit et membre honoraire de l'Institut universitaire de France), en partenariat avec Stéphane Veyrat et Julien Claudel de l’association Un Plus Bio, spécialisée dans les politiques publiques de l’alimen¬tation et de la restauration collective bio et durable, qui prône l’avènement d’une véritable démocratie alimentaire.
Et si « nourrir » était l’aventure du XXIe siècle ? Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’alimentation s’est largement internationalisée, faisant de la matière première de nos assiettes un festival de va-et-vient entre famines, impacts climatiques, problèmes de santé publique, dérives agricoles et mal ou sous-nutrition affectant des milliards de personnes. L’ordre alimentaire mondial est devenu un grand désordre permanent.
Aujourd'hui, 820 millions de personnes sont en situation de famine, 2 milliards en sous ou malnutrition et 2 autres milliards en obésité ou surpoids sur notre planète. 4,8 milliards de personnes sur 7,7 souffrent donc de leur rapport à l'alimentation. A ce chiffre impressionnant s'ajoutent les maladies qui y sont liées (diabète, allergies, maladies cardiovasculaires, etc.).
Dans ce contexte, comment être acteur d’un changement de modèle ? Quelles solutions imaginer afin de mettre en place un nouveau contrat social, durable, efficace et bienveillant avec l’ensemble des citoyens et des êtres vivants de notre planète ?
François Collart Dutilleul donne une définition inédite de cette démocratie alimentaire et explore les grands enjeux de l’alimentation : droit à l’alimentation pour tous, préservation des ressources naturelles, garantie des besoins alimentaires, relocali-sation des approvisionnements, souveraineté et exception agricoles.
Cet ouvrage en appelle à une révolution audacieuse du système alimentaire mondial, et invite à découvrir de nouvelles idées, de nouvelles trajectoires déjà en cours d’expérimentation sur de nombreux territoires.
Nourrir et manger sont des actes hautement politiques et, plus que jamais, il revient aux citoyens et aux États de parvenir à faire coexister une pluralité de mondes alimentaires.
Editions : Les Liens qui libèrent